France : La ministre de l’Éducation nationale s’exprime sur les scandales dans les établissements scolaires

La ministre française de l’Éducation nationale, Élisabeth Borne, s’est exprimée sur les révélations de la commission d’enquête concernant les scandales survenus dans certains établissements scolaires. « La [commission d’enquête](https://www.aa.com.tr/fr), a permis de mettre la lumière sur des drames qui étaient ignorés depuis des décennies », a-t-elle expliqué lors d’une interview accordée à BFMTV ce dimanche.
Élisabeth Borne a souligné que le travail de cette commission, mise en place après le retentissement médiatique des affaires concernant Notre-Dame de Bétharram, a facilité la libération de la parole des anciens élèves. Selon elle, cette dynamique a permis la formation de collectifs similaires dans d’autres établissements scolaires.
La ministre a affirmé que cette libération de la parole est essentielle pour que la justice puisse intervenir, bien que de nombreux faits soient désormais prescrits. « Et puis elle va poser la question de l’indemnisation des victimes », a-t-elle ajouté. Borne a également mentionné que plusieurs associations de victimes se sont constituées, déposant de nombreuses plaintes.
Pour répondre à ces problématiques, le ministère de l’Éducation a mis en place un plan visant à assurer la remontée systématique de tout acte de violence. Ce plan inclut des questionnaires destinés aux internats et aux voyages scolaires pour encourager les témoignages.
Par ailleurs, l’affaire Notre-Dame de Bétharram a vu le dépôt d’environ 200 plaintes pour des faits survenus entre les années 50 et 2000. Un individu de 59 ans a été mis en examen et placé en détention provisoire en février pour des faits de viol et d’agression sexuelle aggravés, tandis que deux autres suspects ont été relâchés en raison de la prescription des faits.
Enfin, le Premier ministre François Bayrou, bien que son cas ait été classé sans suite, est critiqué pour ne pas avoir signalé les faits à la justice. Cela prend d’autant plus de poids qu’il avait des liens personnels avec Notre-Dame de Bétharram, où ses enfants et son épouse étaient impliqués sur le plan scolaire.