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France : Marche blanche à Marseille en hommage à Hichem Miraoui

Des centaines de personnes se sont rassemblées à Marseille ce dimanche matin pour rendre hommage à Hichem Miraoui, un Tunisien tragiquement assassiné le 31 mai à Puget-sur-Argens, une commune du sud-est de la France. Cette marche blanche avait pour objectif de dénoncer le racisme, et des t-shirts arborant « justice pour Hichem » ainsi qu’une banderole proclamant « le racisme a de nouveau tué, justice pour Hichem » ont été déployés par sa famille et ses proches.

Lors d’une interview accordée à BFMTV, Maître Sefen Guez Guez, l’avocat de la famille, a appelé à un « sursaut républicain » contre le racisme, indiquant que « chacun a sa part de responsabilité, y compris au plus haut sommet de l’Etat ». Il a critiqué les propos du ministre de l’Intérieur qu’il jugeait incendiaires, considérant que le discours ambiant contribue à armer idéologiquement des meurtriers.

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Une seconde marche blanche est prévue à Puget-sur-Argens, là où vivait Hichem Miraoui. Les participants ont l’intention de partir à 15 heures, heure locale, depuis le salon de coiffure où il travaillait avant son meurtre. Christophe B., le suspect, a avoué le meurtre mais rejette toute accusation de motivation raciste ou intention terroriste. Toutefois, son idéologie raciste est exposée dans des vidéos où il glorifie Jean-Marie Le Pen et appelle à la violence contre les étrangers.

Ses messages sur Facebook reflètent clairement une orientation politique extrémiste, avec des photos d’armes à feu et des déclarations provocatrices, comme le révèlent nos confrères d’Anadolu qui ont consulté son compte. Le ministre tunisien de l’Intérieur, Khaled Nouri, a exprimé son « profond mécontentement » lors d’une discussion avec son homologue français, Bruno Retailleau, demandant une meilleure protection pour la communauté tunisienne.

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Le meurtre s’est produit le 31 mai, Hichem Miraoui, âgé de 35 ans, a été abattu par son voisin, Christophe B., adepte du tir sportif. Alors qu’il avait d’abord échappé aux autorités, il a été arrêté grâce à l’alerte fournie par sa compagne. L’enquête, initialement confiée au parquet de Draguignan, est désormais prise en charge par le Parquet national antiterroriste (PNAT), qualifiant les actes de « terrorisme » en lien avec la race et la religion.

Selon Anadolu, l’auteur présumé, après une longue garde à vue, a été mis en examen et placé en détention pour « assassinat en relation avec une entreprise terroriste » et « association de malfaiteurs terroriste » visant à préparer d’autres crimes. Les événements continuent de mobiliser largement et soulèvent des questions cruciales sur la lutte contre le racisme et l’extrémisme en France.

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