France : Ismaël Boudjekada arrêté pour apologie du terrorisme en lien avec Gaza

France : Ismaël Boudjekada arrêté pour apologie du terrorisme en lien avec Gaza

En France, la liste des individus poursuivis pour « apologie du terrorisme » s’étend, notamment en raison de déclarations sur le conflit israélo-palestinien. Ismaël Boudjekada, élu municipal, a été arrêté samedi 3 mai à son retour d’Arabie Saoudite, à l’aéroport de Bâle-Mulhouse. Cette interpellation, qu’il a filmée lui-même, a été largement relayée sur les réseaux sociaux, suscitant des réactions d’indignation parmi ses soutiens.

Selon les informations lues sur le site de nos confrères de Anadolu, l’élu propalestinien a été placé en garde à vue, puis incarcéré en attendant son procès prévu pour le 2 juillet. Initialement destiné à une comparution immédiate, son audience a été reportée, entraînant son placement en détention. L’avocat d’Ismaël Boudjekada, Maître Ismaël Meziti, a exprimé sa désapprobation vis-à-vis de cette décision, invoquant une atteinte aux libertés fondamentales.

Il est reproché à Boudjekada, entre autres, des publications sur le réseau social X, favorables au Hamas dans le contexte de la guerre à Gaza. Ces déclarations ont été perçues comme dépassant la liberté d’expression, ce qui, selon son avocat, marque une « régression des libertés ». L’avocat a notamment dénoncé l’emploi de la détention provisoire « pour sanctionner une opinion politique », la qualifiant de « pratique inquiétante ».

La réaction politique ne s’est pas fait attendre. Le ministre de l’Intérieur, Bruno Retailleau, a défendu la détention de l’élu, notant qu’il avait signalé par le passé les propos de Boudjekada. « Je me félicite que la Justice poursuive M. Ismaël Boudjekada », a-t-il affirmé, rappelant ses actions antérieures visant des déclarations qualifiant un membre du Hamas de « héros ».

Ismaël Boudjekada a connu des démêlés judiciaires en juin 2024, quand il a été condamné en première instance à 20 000 euros d’amende et trois ans d’inéligibilité. Toutefois, il attend toujours le verdict de son procès en appel.

Avec l’affaire Ismaël Boudjekada, la question de la liberté d’expression, dans le cadre de conflits internationaux, résonne au-delà de la France, rappelant au Sénégalais les défis similaires auxquels ils peuvent être confrontés dans le cadre de débats politiques sensibles.

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