Le président de la mosquée de Pessac, Abdourahmane Ridouane, est actuellement placé sous contrôle judiciaire. Son procès est prévu pour le 13 janvier, suite à une accusation d’apologie de terrorisme liée à une publication honorant Ismaïl Haniyeh. Cette information a été confirmée par Anadolu, citant une source proche du dossier.
Abdourahmane Ridouane avait été placé en garde à vue après un signalement du ministère de l’Intérieur. Initialement, il devait comparaître devant le tribunal de Meaux, mais l’audience a été reportée à janvier. Bien qu’il ait été détenu dans un Centre de rétention administrative depuis le 8 août, il sera libéré au terme des 90 jours de rétention légale, comme l’a annoncé son avocat Sefen Guez Guez sur le réseau social X.
Le Conseil d’État a rejeté un recours qu’il avait intenté pour contester son expulsion de la France, considérant ses publications comme justifiant cette mesure. Pour l’administration, ces publications compromettaient les intérêts de l’État, bien qu’un tribunal de Bordeaux ait précédemment exprimé un avis défavorable à cette expulsion.
L’avocat Abdourahmane Ridouane, maître Sefen Guez Guez, soutient que son client est pris pour cible en raison de son engagement en faveur de la cause palestinienne et de sa critique de la politique française au niveau international. Parmi les obstacles à son expulsion figure le refus du Niger d’émettre un laissez-passer consulaire nécessaire à son renvoi.
Ce cas s’inscrit dans un contexte plus large où plusieurs figures religieuses et associatives musulmanes en France se trouvent en butte à des accusations autour du séparatisme et du soutien à la Palestine.