Abdourahmane Ridouane, président de la mosquée de Pessac, a été libéré mercredi matin du Centre de rétention administrative où il était retenu depuis le 8 août, selon des informations obtenues par Anadolu. De retour en Gironde, il a été accueilli chaleureusement par ses partisans à la gare.
Bien qu’il soit désormais libre après avoir passé 90 jours en rétention, Ridouane est assigné à résidence à Pessac. Il doit se présenter trois fois par jour dans la commune qu’il ne peut quitter, étant son lieu de résidence.
En janvier prochain, il comparaîtra devant la justice pour avoir partagé sur le réseau social X une publication décrivant Ismaïl Haniyeh comme un résistant. Son avocat, Maître Sefen Guez Guez, a dénoncé ce qu’il considère comme une « procédure-bâillon » visant à empêcher sa libération.
Le ministère de l’Intérieur a signalé des propos de Ridouane, qu’il estime être une apologie du terrorisme. Cette action accélérée a été critiquée par l’avocat de Ridouane, surtout en comparaison avec la lenteur des enquêtes similaires.
En septembre, le Conseil d’État a rejeté le recours de Ridouane contre son expulsion de France. Il a jugé que ses publications justifiaient cette expulsion. Toutefois, des décisions antérieures avaient considéré que ses publications ne menaçaient pas l’État.
Ridouane, de nationalité nigérienne, n’a pas pu être expulsé vers son pays d’origine en raison de l’absence de réponse à une demande de laissez-passer consulaire. La préfecture de Gironde a annoncé qu’elle ferait un nouveau signalement pour « défaut de coopération ».