La France s’apprête à vivre une importante mobilisation ce jeudi 5 décembre, avec deux appels distincts à la grève. Ces appels proviennent de la fonction publique et du secteur de l’énergie, unissant diverses branches pour contester les mesures budgétaires et les questions liées au pouvoir d’achat.
Dans la fonction publique, presque tous les syndicats, sauf Force ouvrière, ont décidé d’un arrêt de travail. Selon la CGT, les discussions avec le ministre de la Fonction publique, Guillaume Kasbarian, n’ont pas mené à des accords satisfaisants. Bien que l’idée de supprimer les catégories A, B et C ait été écartée, les syndicats estiment que les revendications essentielles n’ont pas reçu de réponses adéquates.
Les écoles seront particulièrement touchées par cette mobilisation. Le syndicat majoritaire, FSU-SNUIpp, anticipe un taux de grévistes de 65 % dans le premier degré, ce qui pourrait entraîner la fermeture de milliers d’établissements. Les parents d’élèves de plusieurs villes françaises ont été avertis de l’absence de professeurs et de l’arrêt des services de cantine.
La perturbation s’étendra également aux hôpitaux, mairies, services administratifs et aux polices municipales. Dans le domaine de l’énergie, l’intersyndicale CGT/CFE-CGC/CFDT/FO conteste les propositions salariales insuffisantes. Le CFE-Énergies a expliqué que les négociations actuelles offrent seulement une augmentation de 0,8 %, bien en-deçà des 2,3 % demandés pour des mesures individuelles.
Les syndicats appellent à une grève complète touchant toutes les entreprises du secteur, telles qu’EDF, Enedis et GRDF. Cette mobilisation conjointe des secteurs public et énergétique illustre un mécontentement croissant en France envers les politiques du gouvernement. L’intersyndicale du secteur énergétique a annoncé qu’une décision sur la prolongation du mouvement sera prise dès jeudi soir.