Depuis le 7 novembre, les salariés de Michelin sont en grève illimitée après l’annonce de la fermeture des usines de Cholet et Vannes, prévue d’ici 2026. Cette décision entraînera la suppression de 1 254 postes, provoquant une vive réaction des employés.
Michelin a justifié cette fermeture par une baisse de la demande de pneus pour camionnettes et poids lourds et une concurrence accrue des fabricants asiatiques. Cette annonce a immédiatement été suivie d’une grève et du blocage de l’usine de Cholet par ses employés, ces derniers jugeant la mesure brutale et injustifiée.
À Clermont-Ferrand, environ 300 personnes se sont rassemblées devant le siège historique de Michelin pour soutenir les collègues affectés et manifester contre les suppressions d’emplois. Les syndicats, notamment la CGT, ont appelé à une grève illimitée à Clermont-Ferrand et une manifestation est prévue le 20 novembre, jour de présentation du plan de fermeture au Comité social et économique central.
La direction de Michelin a promis d’accompagner les salariés touchés avec des solutions de reclassement, des préretraites et des offres d’emplois au sein du groupe ou dans d’autres entreprises.
Le Nouveau Front populaire du nord Deux-Sèvres a également critiqué sévèrement la fermeture de l’usine de Cholet, qualifiant la décision « d’inadmissible » et soulignant son impact au-delà de Cholet, affectant également l’emploi dans le nord Deux-Sèvres. Cette coalition de partis de gauche demande un plan de « protection-reconstruction industrielle » pour préserver les emplois.
Ils dénoncent également les bénéfices records de Michelin et les importants dividendes versés aux actionnaires, en soulignant le soutien financier ayant été donné par l’État français à l’entreprise.