France : Manifestations nationales pour préserver l’emploi industriel
À Paris, une manifestation a pris son départ ce jeudi à 14 heures depuis la place de la Bastille, suite à l’appel lancé par la CGT pour défendre l’emploi industriel. Cette mobilisation s’inscrit dans le contexte d’une grève nationale qui comprend 120 actions similaires à travers la France.
Les représentants de la CGT ont mis en lumière l’urgence d’une action contre la multiplication des plans sociaux menaçant près de 300 000 emplois dans divers secteurs comme la métallurgie, le commerce, et les services publics.
Solidaires et la FSU ont rejoint le mouvement, illustrant une convergence des luttes sociales. Les manifestants ont exprimé leur souhait d’un gouvernement qui réponde enfin à ce qu’ils appellent une « urgence sociale », condamnant une « explosion des licenciements ». Les membres de la CGT, tels que les syndicalistes, ont encouragé les salariés à « occuper leurs usines pour empêcher les fermetures ».
Des actions similaires ont été observées dans d’autres villes telles que Marseille, Rennes et Cholet, où des usines menacées ont été symboliquement bloquées. À Paris, le cortège a été ponctué de slogans comme « Non au démantèlement de l’industrie française », attirant des travailleurs d’entreprises telles que Valeo, Michelin et Ubisoft.
Cette journée d’action se déroule alors qu’une commission d’enquête, initiée par le sénateur Fabien Gay, est en préparation pour examiner l’utilisation des aides publiques par les grandes entreprises et les suppressions d’emplois qui en résultent, malgré les aides fiscales dont elles bénéficient.
La CGT espère que cette mobilisation donnera naissance à un mouvement social d’envergure. Sophie Binet, secrétaire générale du syndicat, évoque un « décembre rouge » afin de presser un exécutif jugé inactif face à ces licenciements massifs.
