France : Fin du procès de Nicolas Sarkozy sur le financement libyen, verdict attendu

Le procès tant attendu concernant le « financement libyen » en faveur de la campagne de Nicolas Sarkozy a pris fin cette semaine à Paris. Ce procès, qui s’est déroulé sur trois mois, a révélé des débats parfois tendus. Nicolas Sarkozy a persisté dans ses dénégations, niant tout financement en provenance de la Libye et dénonçant ce qu’il décrit comme un « réquisitoire politique et violent ».
Le parquet a réclamé une peine de sept ans de prison à l’encontre de l’ancien président français. Le jugement final est programmé pour le 25 septembre à 10 heures. Aux côtés de Sarkozy, douze autres individus, y compris trois anciens ministres, font face à des poursuites dans cette affaire.
Selon le parquet, il est manifeste que « des fonds libyens ont été décaissés de manière opaque », entachant la campagne électorale de Sarkozy en 2007. L’ONG Sherpa, dont Maître Vincent Brengarth a représenté les intérêts, a joué un rôle déterminant parmi les parties civiles. Ce dernier a insisté sur la solidité du dossier, soulignant les « invraisemblances » et critiquant ce qu’il perçoit comme une volonté des accusés de manipuler les médias.
Nicolas Sarkozy, accusé de « corruption passive, association de malfaiteurs, et financement illégal de campagne électorale », partage le banc des accusés avec plusieurs personnalités clés de son ancien cabinet. Parmi elles, Claude Guéant, Brice Hortefeux et Éric Woerth, mais aussi l’intermédiaire Ziad Takieddine, qui a admis initialement le transport de valises d’argent en liquide.
En 2020, Takieddine s’est rétracté, déclenchant une série d’enquêtes révélant un versement de 608 000 euros pour obtenir son revirement. Selon le reportage de France 2 diffusé en 2018, l’ancien président libyen, Mouammar Kadhafi, aurait soutenu financièrement la campagne de Sarkozy. Le reportage citait divers témoins, dont Moftah Missouri et Béchir Saleh, qui ont affirmé que Kadhafi avait un « budget spécial pour les personnes qu’il souhaitait soutenir ».
Nicolas Sarkozy a fermement nié ces allégations et a demandé que les « autorités judiciaires vérifient l’impartialité de certains magistrats ». Le verdict du tribunal est très attendu dans cette affaire complexe qui résonne au-delà des frontières françaises, notamment au Sénégal, qui suit de près l’évolution de cette situation de par ses implications concernant les relations franco-libyennes du passé.
Les informations de cet article ont été confirmées à partir du site de nos confrères d’Anadolu. Nous suivrons les mises à jour de cet événement avec attention, compte tenu de son impact potentiellement mondial et de ses échos dans la dynamique géopolitique actuelle.