France : Nicolas Sarkozy face au procès du financement libyen de 2007

France : Nicolas Sarkozy face au procès du financement libyen de 2007

Un procès d’ampleur historique a débuté ce lundi au tribunal correctionnel de Paris, attirant l’attention des médias et du public. La justice française réexamine l’affaire du « financement libyen » de la campagne présidentielle de Nicolas Sarkozy en 2007, une décennie après que les premières révélations ont été publiées dans la presse.

Selon les informations rapportées par Anadolu, au centre de ce procès se trouve une question cruciale : Nicolas Sarkozy a-t-il reçu ou tenté de recevoir des fonds du régime libyen pour financer sa campagne ? Le procès, qui devrait s’étendre jusqu’au 10 avril, cherche à clarifier les responsabilités et implications éventuelles des différents acteurs impliqués.

Déjà condamné par la Cour de cassation dans l’affaire « des écoutes », Nicolas Sarkozy se retrouve maintenant face à une nouvelle tourmente judiciaire potentiellement conséquente. Les accusations portées contre lui incluent la « corruption passive », « association de malfaiteurs », « financement illégal de campagne électorale » et « recel de détournement de fonds publics libyens ». En effet, les juges d’instruction ont mis en évidence des circuits financiers suspects impliquant des fonds libyens durant la campagne de 2007.

Douze autres personnes, dont les anciens ministres Claude Guéant, Brice Hortefeux et Éric Woerth, sont également accusées. Parmi les témoignages les plus accablants, Saïf Al-Islam Kadhafi, fils de l’ancien dirigeant libyen, a affirmé dès 2011 que Nicolas Sarkozy devait « rendre l’argent qu’il a accepté de la Libye pour financer sa campagne électorale ».

Moftah Missouri et Béchir Saleh, proches de Kadhafi, ont soutenu ces allégations, affirmant respectivement que « Kadhafi avait un budget spécial pour les personnes qu’il souhaite soutenir ». En 2018, l’homme d’affaires Ziad Takieddine a déclaré avoir remis plusieurs valises d’argent liquide à Nicolas Sarkozy et Claude Guéant.

En 2020, Takieddine a cependant rétracté ses accusations dans une interview, affirmant avoir été contraint de mentir sous pression. Pourtant, une enquête a révélé que 608 000 euros ont été utilisés pour encourager sa rétractation. Cette volte-face a conduit à l’arrestation de Michèle Marchand, proche du couple Macron, pour « subornation de témoin » et « association de malfaiteurs ».

L’origine de cette affaire remonte à 2005, lorsque Nicolas Sarkozy, alors ministre de l’Intérieur, rencontre Kadhafi en Libye, prétendument pour discuter de questions migratoires. En 2011, après sa prise de position en faveur des rebelles libyens, le clan Kadhafi a intensifié les accusations, déclarant avoir financé la campagne de Sarkozy.

En 2012, Ziad Takieddine affirme détenir des preuves de paiements libyens, initiant une série de mises en examen jusqu’à celle de Sarkozy en 2018. Le procès qui s’ouvre aujourd’hui pourrait avoir des répercussions majeures sur l’avenir de l’ex-président. Ce contenu a été partagé par l’agence Anadolu.

1 COMMENTAIRES
  • Pape

    Il faut ajouter « attentat contre Khadafi ». Pour ce délinquant corrompu qui a insulté les Africains en plein jour à Dakar. Hélas, il ne pouvait finir qu’ainsi, avec les grands bandits de l’histoire !

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