En France, douze nouvelles accusations de violences sexuelles, dont sept concernant des mineurs, visent l’abbé Pierre, selon un rapport du cabinet Egaé publié le 9 juillet. Emmaüs et la Conférence des évêques de France (CEF) ont annoncé la mise en place d’un dispositif de réparation financière pour les victimes.
De nouvelles accusations contre l’abbé Pierre
Un an après les premières révélations, le nombre d’accusations de violences sexuelles visant Henri Grouès, connu comme l’abbé Pierre, s’élève désormais à 45. Le rapport du cabinet Egaé précise que sept des douze nouvelles accusations concernent des personnes mineures au moment des faits.
Un dispositif de réparation financière mis en place
Face à ces accusations, Emmaüs et la CEF ont annoncé la création d’un fonds de réparation financière pour les victimes. Ce dispositif, opérationnel dès septembre 2025, sera financé par les fonds propres des deux organisations. Le principe retenu est celui de la « responsabilité partagée », compte tenu du rôle public de l’abbé Pierre, à la fois en tant que prêtre et fondateur d’Emmaüs.
Des conséquences importantes pour l’image de l’abbé Pierre
Ces révélations ont déjà eu des conséquences importantes sur l’image de l’abbé Pierre. La Fondation Abbé Pierre a changé de nom en janvier 2025 pour devenir la « Fondation pour le logement des défavorisés ». Emmaüs France a également fermé le lieu de mémoire dédié au prêtre à Esteville, en Seine-Maritime. De plus, de nombreuses rues et places portant son nom ont été débaptisées à travers le pays.
Un précédent dans l’Eglise
Ces nouvelles accusations contre l’abbé Pierre font écho à d’autres affaires de violences sexuelles au sein de l’Eglise en France. Une commission d’enquête parlementaire a notamment remis en question le silence de François Bayrou, alors ministre de l’Éducation, face à des alertes lancées en 1995 et 1996 concernant des violences au collège Saint-Jean de Pélussin.