France : Désaccords autour de l’audition de François Bayrou dans l’affaire Bétharram

En France, l’audition de François Bayrou, Premier ministre, par la commission d’enquête parlementaire a révélé des divergences de vues significatives parmi les responsables de cette enquête. Violette Spillebout, députée, a confirmé en conférence de presse que ses conclusions différaient de celles de son co-rapporteur Paul Vannier.
Spillebout a souligné l’importance de l’unité dans le travail de la commission, composée de 70 députés. « Nous travaillons au service des victimes, » a-t-elle affirmé. « Cette audition était une étape nécessaire parmi d’autres », ajoutant que le processus continuerait avec des auditions supplémentaires.
En revanche, Paul Vannier a adopté un ton plus critique envers François Bayrou, affirmant qu’il « a relativisé des gestes qu’il a décrits comme éducatifs » et l’accusant de mensonges répétés. Il s’est engagé à poursuivre le travail d’investigation.
L’audition de Bayrou, qui a duré 5 heures 30 minutes, portait sur les violences envers les enfants à l’école Notre-Dame de Bétharram. Selon l’agence Anadolu, il a nié toute complicité ou connaissance préalable des faits pédocriminels reprochés. « Je suis sali et diffamé quotidiennement, » a-t-il déclaré, rejetant les accusations comme « infondées ».
A noter que 200 plaintes ont été enregistrées, remontant aux faits survenus entre les années 50 et les 2000. Parmi les personnes concernées, un homme de 59 ans a été inculpé pour viol aggravé. D’autres suspects ont été libérés à cause de la prescription des faits.
François Bayrou, bien qu’impliqué indirectement à travers un signalement classé sans suite, est critiqué pour son absence de signalement judiciaire, notamment car ses enfants étaient scolarisés dans cet établissement. Cela ajoute une dimension personnelle à sa défense.