François Bayrou face à la commission d’enquête sur l’affaire Bétharram

François Bayrou, ancien ministre de l’Éducation et actuel maire de Pau, se trouve aujourd’hui dans une position délicate, étant entendu par une commission d’enquête parlementaire. Cette audition, programmée à 17 heures, se penche sur les accusations de violences physiques et sexuelles au collège-lycée Notre-Dame de Bétharram, situées près de Pau, dans les Pyrénées-Atlantiques.
Accusé d’avoir menti sur sa connaissance des faits, François Bayrou doit s’expliquer devant ladite commission sur ses éventuels rôles auprès de la justice. Il avait déjà exprimé son désir de « prouver que tout cela était faux » lors d’une déclaration à Brest. Selon un article relayé par Sud Quotidien, le Premier ministre a précisé que ces allégations avaient sévèrement marqué François Bayrou.
Loin de se limiter à un simple témoignage, cette affaire s’inscrit dans un contexte émotionnel lourd pour Bayrou, qui a, selon Sud Quotidien, scolarisé plusieurs de ses enfants dans l’établissement mis en cause. Sa fille Hélène aurait également dévoilé au public une agression passée, rapportant ainsi l’incident de façon personnelle.
Le scandale a déjà engendré l’ouverture d’une enquête par le parquet de Pau, qui examine environ 200 plaintes concernant des faits présumés survenus entre les années 1970 et 1990. François Bayrou a, par ailleurs, affirmé ne jamais avoir été au courant de ces actes, malgré de nombreuses contestations provenant notamment d’anciens protagonistes liés à l’affaire, comme un ex-juge et un anciens gendarme.
Tandis que certains députés modérés soulignent que l’enquête vise surtout les « modalités de contrôle par l’État et de prévention des violences dans les établissements scolaires », François Bayrou doit aussi faire face à des critiques politiques. Les écologistes l’accusent même de « parjure » et appellent à sa démission.
François Bayrou parviendra-t-il à se défendre des accusations de mensonges et d’omissions ? Selon des confidences rapportées, un possible aveu de sa part sur une quelconque connaissance des faits pourrait sceller son sort politique.