France : François Bayrou confronté à un scandale de violences à Bétharram

Le mandat du Premier Ministre français François Bayrou, également maire de Pau, est actuellement entaché par une affaire préoccupante liée au groupe scolaire catholique Notre-Dame de Bétharram. Il est accusé de ne jamais avoir pris les mesures nécessaires pour dénoncer des violences, notamment sexuelles, qui y auraient été perpétrées. Cette situation est d’autant plus sensible que ses enfants ont été scolarisés dans cet établissement, où son épouse a enseigné le catéchisme.
Confronté à ce scandale qui éclabousse l’Église catholique, François Bayrou a exprimé son « bouleversement » après les révélations de sa fille, Hélène Perlant. Elle a partagé avoir subi une agression en 1987 par le Père Lartiguet, décédé depuis l’an 2000. En prenant publiquement la parole, elle a raconté les violences subies, incluant des passages à tabac. Ces déclarations ont intensifié l’attention sur son père, contraint de réagir émotionnellement face à la presse.
La commune de Lestelle-Bétharram, bien que discrète, recèle des témoignages saisissants. Une lycéenne, sous anonymat, affirme que l’école était perçue comme une forme de « maison de correction » rigoureuse. Elle se dit agacée par ceux qui feignent l’ignorance devant ce passé violent bien connu localement.
Les mots d’Hélène Perlant résonnent fortement alors qu’elle décrit cet environnement comme une « secte » où régnaient la peur et le silence imposé. Un autre habitant de la région confirme que ces violences scolaires étaient un « secret de Polichinelle ». Il évoque l’atmosphère oppressante de l’établissement et l’absence de contrôle pendant trois décennies, pointant du doigt une passivité complice des autorités.
La sortie récente d’un livre par Alain Esquerre, intitulé « Le silence de Bétharram », révèle l’ampleur du scandale. Ce fondateur d’un collectif des victimes recense actuellement plus de 200 plaintes déposées au parquet de Pau, renforçant encore le malaise autour de cette affaire complexe. Cette situation d’intérêt public avait été relayée par l’Agence Anadolu, qui a recueilli divers témoignages édifiants.