Fatu Camara se prononce sur le cas de viol présumé orchestré par l’ancien président gambien Yahya Jammeh, sur le mannequin Fatou Diallo, plus connue sous le sobriquet de Toufah. Elle se prononçait à l’occasion d’une interview accordée à senego.
Interview
Selon la patronne du groupe de presse TFN (The Fatunetwork),« si la principale personne qui accuse dit être victime d’un viol par le président gambien Yahya Jammeh, elle n’a aucun droit de nier ce fait », parce que simplement elle n’était pas là au moment des faits. elle n’est pas « témoin« .
L’avis de Fatu Camara
« Quand une femme déclare qu’elle est victime de viol de la part d’un homme, moi je ne saurais nier ni réfuter ses déclarations, parce que je n’étais pas avec elle dans la chambre au moment des faits », a d’abord indiqué Fatu Camara.
« Mais je sais que Toufah l’a elle même dit, Yahya Jammeh avait énormément soutenu Fatou Diallo. Il lui avait payé des iphones, avait assuré la réfection de leur maison avec des équipements domestiques et literies de haute qualité. Les deux semblaient trop proches… », a renchéri Fatu Camara au micro de senego.
Commission vérité et réconciliation
« Je crois que cette affaire est pendante à la justice. J’espère que Yahya Jammeh viendra répondre de ce qu’il est accusé ou à défaut, il se fera représenter par quelqu’un à la commission vérité et réconciliation pour défendre son honneur et rétablir la vérité des faits… », a terminé Fatu Camara.
Depuis l’éclatement de cette affaire de viol présumé collé au dos de l’ancien homme fort de la Gambie, aujourd’hui en exil en Guinée Equatoriale, les alliés de Jammeh accusent Fatu Camara d’être l’instigatrice de ses faits dans le cadre de son combat contre l’ancien président. Sa réponse a le mérite d’être précise.
Toufah, Fatou Diallo
Fatou Diallo, dite « Toufah », est ancienne gagnante d’un concours de beauté en Gambie. Elle est la principale personne qui accuse l’ancien président Yahya Jammeh de l’avoir violée il y a quatre ans.
Aujourd’hui âgée de 23 ans, elle avait annoncé aux journalistes à la dernière semaine du mois de juin passé, qu’elle avait l’intention de témoigner plus tard cette année, devant la Commission vérité et réconciliation de la Gambie, qui enquête sur les abus commis sous Jammeh.