Le secrétaire d’État américain, Marco Rubio, a annoncé la fin des activités de l’Agence américaine pour le développement international (USAID) à compter du 1er juillet prochain. La gestion des programmes d’aide à l’étranger sera désormais transférée au département d’État. Selon un communiqué de M. Rubio, cette décision vise à améliorer la responsabilité, la stratégie et l’efficacité de l’aide américaine. « Les programmes d’aide à l’étranger qui s’alignent sur les politiques de l’administration et qui servent les intérêts américains seront administrés par le département d’État », a-t-il déclaré.
M. Rubio a critiqué le bilan de l’USAID, estimant que les rendements obtenus pour les plus de 715 milliards de dollars dépensés au fil des décennies étaient « bien en deçà de la norme ». Il a accusé l’agence d’avoir créé un « complexe industriel d’Organisations non gouvernementales (ONG) à l’échelle mondiale aux frais du contribuable », dont l’efficacité serait limitée depuis la fin de la guerre froide. Il a ajouté que les objectifs de développement étaient rarement atteints, que l’instabilité s’était souvent aggravée et que le sentiment anti-américain s’était accru. « Cette ère d’inefficacité sanctionnée par le gouvernement a officiellement pris fin », a-t-il conclu.
Cette décision fait suite à des efforts antérieurs visant à réduire l’influence de l’USAID, notamment sous la présidence de Donald Trump. M. Rubio avait précédemment annoncé l’annulation de 83 % des programmes de l’USAID après un examen de six semaines. Créée en 1961, l’USAID a géré plus de 40 milliards de dollars au cours de l’année fiscale 2023. La Chambre des représentants des États-Unis a récemment approuvé un projet de loi prévoyant le retrait de 8,3 milliards de dollars de ses fonds. L’impact de cette décision sur les programmes d’aide internationale reste à évaluer, notamment au regard des conséquences déjà observées par l’ONU face à des réductions de personnel dues à un déficit de financement colossal, comme le souligne un article précédent de notre rédaction. L’ONU confrontée à des réductions de personnel en raison d’un déficit de financement colossal
Il est important de noter que le secrétaire d’État américain, Marco Rubio, a déjà exprimé son soutien au nouveau gouvernement syrien et a mis en garde contre les risques d’une instabilité régionale accrue en cas d’échec des efforts de stabilisation. Syrie : Marco Rubio annonce le soutien crucial des États-Unis au nouveau gouvernement Ces actions s’inscrivent dans un contexte de relations complexes entre les États-Unis et plusieurs pays, notamment la Turquie, avec laquelle des accords sur des ventes d’armes ont été récemment conclus.