Canada : L’ONU confrontée à des réductions de personnel en raison d’un déficit de financement colossal

L’Organisation des Nations Unies (ONU) a annoncé une réduction significative de 20 % de son personnel du Bureau de la Coordination des Affaires Humanitaires (OCHA), une décision prise suite à un manque de financement crucial. Cette information a été relayée par nos confrères de Anadolu à Hamilton, au Canada.
Tom Fletcher, le responsable humanitaire de l’ONU, a communiqué par lettre adressée au personnel jeudi soir pour exposer les défis financiers auxquels l’organisation est confrontée. « Nos partenaires, y compris les ONG et l’ensemble de la famille humanitaire de l’ONU, ressentent durement l’impact de cette situation. Nous sommes également affectés par un déficit de près de 60 millions de dollars pour 2025. Il est crucial de corriger cela pour sauvegarder notre mission », a-t-il écrit.
Afin de remédier à cette situation, l’ONU prévoit de supprimer plus de 20 postes de direction au sein de ses sièges et bureaux régionaux, atteignant ainsi un ratio de personnel de 70 % travaillant sur le terrain contre 30 % au siège. La réduction du personnel global de 20 % a été confirmée par Fletcher dans sa lettre.
Lors d’une conférence de presse, Stephane Dujarric, porte-parole de l’ONU, a précisé que ces réductions étaient uniquement dues au manque de financement, et non à une diminution des besoins humanitaires. Il a souligné : « La transparence est de mise pour les financements de l’ONU, particulièrement auprès de nos collègues humanitaires. » Il a aussi mentionné que certaines réductions provenaient des États-Unis ainsi que d’autres pays.
L’Organisation Internationale pour les Migrations (OIM) a également été touchée par cette contraction des ressources financières. Le mois dernier, elle a annoncé une restructuration en réponse à une réduction de 30 % des financements prévus, affectant plus de 6 000 employés mondialement et réduisant son personnel au siège d’environ 20 %, soit plus de 250 postes.
Cette situation intervient dans un contexte de réductions importantes dans l’aide humanitaire initiées par l’administration de Donald Trump. Les critiques affirment que le retrait unilatéral des fonds par l’exécutif Trump est illégal, nécessitant l’approbation du Congrès des États-Unis. La suppression de l’USAID et d’autres services d’aide a provoqué des répercussions mondiales, affectant notamment les projets largement financés jusqu’alors par les États-Unis.