L’avocat français Juan Branco dénonce un silence persistant des autorités sénégalaises, près de 2 ans après sa brève incarcération à Dakar. Dans un post publié hier mardi sur son compte Facebook visité par Senego, il affirme que la justice espagnole attend toujours des réponses de l’État du Sénégal concernant les conditions de son arrestation et de son transfert depuis la Mauritanie.
« Cela fait un an que la justice espagnole demande aux autorités sénégalaises de leur transmettre les informations dont elles disposent relatives à mon enlèvement en Mauritanie et mon incarcération à Dakar. Cela fait un an que les autorités sénégalaises gardent silence, malgré les multiples relances », écrit-il.
Selon Juan Branco, les demandes officielles émanant des juridictions espagnoles sont restées lettre morte, ce qui, à ses yeux, constitue une entrave à la coopération judiciaire internationale.
L’affaire remonte à juillet 2023. Alors qu’il faisait l’objet d’un mandat d’arrêt international, Juan Branco avait pénétré illégalement sur le territoire sénégalais. Il avait ensuite participé à une conférence de presse à Dakar pour exprimer son soutien à Ousmane Sonko, alors en détention, provoquant une vive controverse.
En cavale durant quelques jours, Branco avait finalement été arrêté en Mauritanie, avant d’être extradé vers le Sénégal. Il fut brièvement détenu à la prison de Rebeuss, puis placé sous contrôle judiciaire après son audition par le juge Mamadou Seck du deuxième cabinet.
Malgré sa libération sous conditions, huit chefs d’inculpation restent à ce jour en suspens contre l’avocat. Ces poursuites concernent notamment son entrée irrégulière sur le territoire, mais aussi son implication jugée politique dans le contexte sénégalais tendu de l’époque.