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Mandat d’arrêt international : Juan Branco accuse l’Elysée d’influencer le parquet de Dakar

Mandat d’arrêt international : Juan Branco accuse l’Elysée d’influencer le parquet de Dakar

Me Juan Branco brise enfin le silence sur le mandat d’arrêt émis à son encontre par le parquet de Dakar. Dans une longue missive, l’avocat français accuse l’Elysée d’être derrière les agissements du parquet de Dakar.

Juan Branco ne manque pas de tirer sur le président français Emmanuelle Macron. « Nous avons remporté de flagrantes victoires, parfois jusqu’au cœur du pouvoir, du Conseil Constitutionnel aux tribunaux judiciaires où Emmanuel et Brigitte Macron traînaient des individus sans ressources que l’on représentait. Cela les a humilié »

S’agissant du Sénégal, Juan pense que toutes ses poursuites seraient dues à la plainte déposée devant la CPI contre des autorités du gouvernement sénégalais

In extenso sa lettre

Sous la dictée présumée de l’Elysée, une notice rouge a été demandée à INTERPOL par le parquet de Dakar pour me faire arrêter. Le motif invoqué ? Avoir révélé l’existence de crimes contre l’humanité au Sénégal, entre les mois de mars 2021 et juin 2023, et la complicité du gouvernement français. Cette demande s’inscrit dans un cadre plus général. Chaque année, M. Macron se prête à une sinistre comédie, consistant à tenter de me faire arrêter. Cela a commencé en 2019, avec le signalement au Procureur de la République par Aurore Bergé d’un livre que j’avais publié, Crépuscule, qui décrivait les soubassements de son élection. On aurait tort d’en rire, ou de penser qu’il s’agissait d’une pantalonnade sans objet. Avec cet ouvrage, nous touchions au coeur noir d’un pouvoir avarié. Mme. Bergé m’a alors accusé d’avoir « armé les esprits », et de provocation à la commission de crimes et délits. Cela n’a rien donné. En 2020, 2021 et 2022, les procédures délictuelles et criminelles se sont cependant multipliées, toutes lourdement médiatisées. Les accusations les plus sordides et indécentes ont prospéré en un environnement politique et médiatique particulièrement agressif et asymétrique, dans le but d’atteindre à mon honneur et à ma dignité. Les mesures de coercition, perquisitions, mise sous surveillance, garde à vue, mais également menaces et intimidations se sont accumulées. Cela n’a rien donné. Mon travail de représentation, publication, révélations, auprès de tous ceux qui se battaient pour leur souveraineté, a continué. Nous avons remporté de flagrantes victoires, parfois jusqu’au coeur du pouvoir, du Conseil Constitutionnel aux tribunaux judiciaires où Emmanuel et Brigitte Macron traînaient des individus sans ressources que l’on représentait. Cela les a humiliés. Les accusations, une à une, se sont effondrées, laissant voir nu un roi qui s’agitait. Au Sénégal, depuis le mois de mars 2021, soixante personnes ont perdu la vie, et des milliers ont été blessées, arrêtées, torturées et persécutées, sous le regard bienveillant de l’Elysée, dans le cadre de crimes contre l’humanité mis en oeuvre par l’un de nos principaux alliés. J’en ai été saisi par des familles de victimes et le principal opposant du pays, Ousmane SONKO, arbitrairement arrêté. J’ai saisi à mon tour la Cour pénale internationale et le pôle de crimes contre l’humanité du TJ de Paris de plaintes pour les représenter. Ces procédures, fondée sur un long travail d’enquête et de récolte de preuves, ont forcé l’allié de l’Elysée, M. SALL, à renoncer à son pouvoir, que par les armes il espérait perpétuer. Cela me vaut aujourd’hui d’être accusé, par Dakar, de la commission de crimes et délits, et par le Quai d’Orsay, d’avoir révélé l’implication d’agents français dans les crimes mentionnés. La vérité brûle le pouvoir. Elle le force à reculer. Nous avons connu, avec Julian Assange, ce mouvement descendant, qui vise à isoler, fragiliser, enfin, dévaster, ceux qui ont le courage d’en faire usage, et de ne pas céder. Je m’y suis préparé, et l’accueille avec sérénité. Dans la dignité, et sans trembler.

10 COMMENTAIRES
  • badou

    Ton vocabulaire s’est courtoitisé. Félicitations au Procureur de Dakar d’avoir éduqué cet apprenti insolent. On attaque notre cher senegal sans conséquences. Maintenant la leçon est très bien sue.

  • djinda

    Ça t’apprendra de ne pas ingérer dans les affaires des autres soit disant de faux preuves toi aussi tu as été manipulé

  • MBOTE CRETIN

    IL NE FAUT SURTOUT PAS T AVENTURER A VENIR AU SENEGAL…IMBÉCILE DE MERDE

  • Thiaps

    Et les milliards de yolom guenio qu il a encaisses ?

  • Un passant

    Voici ce qui se passe quand on se croit plus intelligent que la planète toute entière. Tu es avocat mec, maintenant si tu crois que tes enfantillages vont prospérer devant la CPI, je te souhaite bonne chance, en attendant campe en France rék, c’est à croire que Pastef et ses partisans sont encore à la maternelle !

  • Laye

    Juste du bla-bla-bla entre toi et ton papa Macron! Une chose est sûr, tu ne reniera jamais ta nationalité française et tu ne sortira plus du territoire français, tant que ce mandat d’arrêt international ne sera pas lever! Alors qui de toi? De sonko et de Macky Sall est le plus libre? Malgré ta prétendue plainte à la CPI, Macky Sall voyage et va où bon lui semble à travers le monde! Ton ami sonko est prisonnier dans sa propre maison, toi tu es prisonnier dans ton propre pays. Tu es un avocat, tu connais le droit international, alors si tu as des couilles va boire un café à Bruxelles? Donc en attendant reste sous le « parapluie » de ton pays, parce que si jamais tu franchis ces frontières? Tu es foutu!

    • BAXAM

      MERCI LAYE BIEN DIT BRAVO 👏

    • sylla

      vous pensez etre le centre du monde

    • Le mechant

      Il a cherché du buzz pour tomber dans son propre piège

    • Aida

      Thiey waa APR, ils n’osent pas arreter PROS qui est au Senegal et font semblant de vouloir arreter Juanito, le nouveau Lat Dior blanc. Vous n’etes pas seulement médiocres et laches vous etes des mauvais comédiens. Quand macky tombera on donnera le nom de Branco au boulevard « macky sall ».

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