Élections en RDC: Tshisekedi en tête malgré les accusations de fraude de l’opposition

La République Démocratique du Congo vit des moments de tension post-électorale. Alors que les décomptes partiels de la Céni (Commission électorale nationale indépendante) offrent une confortable avance au Président sortant Félix Tshisekedi avec 76% des voix, les acclamations de victoire sont éclipsées par les cris de fraude de l’opposition qui exige l’annulation et une nouvelle organisation des élections.

Le deuxième dans la course est Moïse Katumbi, homme d’affaires et ex-gouverneur du Katanga, qui détient 16,5 % des voix, suivi de Martin Fayulu avec seulement 4,4 %. Les autres candidats, y compris le lauréat du Prix Nobel de la paix Denis Mukwege, n’ont pas franchi le seuil de 1%. Les observations initiales de la Cenco et de l’EEC, corroborant le large écart constaté, n’ont cependant pas écarté les préoccupations liées à la méfiance régnant autour du processus électoral.

Critiques et suspicions entourent la légitimité de ce scrutin. Le manque de consensus autour de la désignation des membres de la Céni et de l’adoption de la Loi électorale sont au cœur des contestations, projettant une ombre sur l’indépendance et la transparence des opérations électorales. Alors que l’Église évite de se prononcer sur l’impact de ces dysfonctionnements, l’opposition ne ménage pas ses mots et parle d’un scrutin ‘frauduleux’.

Les résultats préliminaires rejetés, les opposants appellent à la mobilisation et décrivent des ‘irrégularités massives’ ayant entaché le scrutin. Accusant le gouvernement de Tshisekedi de manipulation, ils demandent une rectification radicale: l’annulation du vote. Entre interdiction de rassemblement et répression policière, la République Démocratique du Congo est plongée dans un climat de défiance à l’aube des résultats définitifs prévus pour le 31 décembre.

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