Le Caire a affirmé, dimanche, sa « vision claire » concernant la reconstruction de la Bande de Gaza, ravagée par la guerre, en assurant que les Palestiniens ne seraient pas déplacés de leur territoire. Cette déclaration intervient à la suite d’une conférence de presse tenue au Caire par le ministre des Affaires étrangères égyptien, Badr Abdelatty, aux côtés de son homologue djiboutien. « Les efforts égyptiens concernant Gaza se poursuivent et ne s’arrêteront pas », a souligné Badr Abdelatty, en précisant que l’Égypte vise à mettre en œuvre toutes les phases de l’accord de cessez-le-feu.
Cette position s’oppose catégoriquement à une proposition faite récemment par Donald Trump, qui suggérait le transfert des Palestiniens de Gaza vers l’Égypte et la Jordanie. L’ancien président américain a notamment décrit l’enclave de Gaza comme un « site de démolition » à la suite du conflit armé avec Israël. Le Caire et Amman ont vigoureusement rejeté cette idée.
Lors d’une réunion qui a rassemblé les ministres de six pays arabes, il a été décidé de rejeter fermement tout déplacement des Palestiniens de Gaza. Cette rencontre a également permis de réaffirmer l’importance de la « solution à deux États » pour résoudre le conflit israélo-palestinien. Ces discussions font suite à l’établissement d’un cessez-le-feu à Gaza, survenu le 19 janvier dernier, et qui a mis fin à une guerre dévastatrice ayant causé d’importantes pertes humaines du côté palestinien.
Par ailleurs, le chef de la diplomatie égyptienne a tenu à souligner la nécessité de préserver la sécurité en Mer Rouge. Il a mis en garde contre la présence militaire de pays non riverains, dans un contexte où les tensions diminuent après les accords de cessez-le-feu entre Israël et le Hamas.
En ce qui concerne les relations diplomatiques, le président égyptien Abdel Fattah al-Sisi a rencontré le ministre djiboutien des Affaires étrangères pour discuter de la coopération bilatérale et des récents développements en Somalie, ainsi que dans la région de la Mer Rouge. Cette information a été relayée par la présidence égyptienne dans un communiqué. Selon des précisions obtenues sur le site de notre confrère Anadolu, cet échange a mis en avant l’engagement de l’Égypte dans ces régions stratégiques.
