Turquie : Hakan Fidan s’inquiète des actions de Netanyahu après la libération de prisonniers israéliens
Le ministre turc des Affaires étrangères, Hakan Fidan, a exprimé mardi ses préoccupations concernant les potentiels comportements du gouvernement israélien sous la direction de Benjamin Netanyahu après la libération de prisonniers israéliens. Cette déclaration a été faite lors d’une conférence de presse conjointe organisée à Ankara avec son homologue égyptien, Badr Abdel Ati.
Au cours de cet échange, Fidan a abordé la situation actuelle à Gaza, où un cessez-le-feu a été établi depuis le 19 janvier. Il a profité de cette tribune pour remercier l’Égypte et d’autres nations, telles que le Qatar, pour leur rôle actif dans la promotion de cet accord. « Dimanche, j’ai eu une réunion à Doha avec des membres du Bureau politique du Hamas. La partie du Hamas n’hésite pas à respecter les termes de l’accord de cessez-le-feu », a précisé Fidan dans ses déclarations.
Le ministre turc a souligné les « points d’interrogation » concernant l’attitude future d’Israël et a exhorté la communauté internationale à adopter une position commune pour empêcher toute escalade de violence orchestrée à des fins politiques par le gouvernement israélien. Il a également réitéré son opposition aux initiatives visant à expulser les Palestiniens de leurs terres, mentionnant la proposition du président américain Trump.
En parallèle, Fidan a annoncé que quinze Palestiniens, libérés des prisons israéliennes à condition de quitter définitivement la Palestine, ont été accueillis en Turquie après avoir obtenu un visa via l’ambassade turque au Caire.
Sur la situation en Syrie, le ministre a évoqué la nécessité de libérer le pays des emprises terroristes, en particulier du PKK/YPG et de Daech. « Une occasion historique a été saisie pour que la Syrie devienne un pays normal. Dans une telle période, il est nécessaire de mener une lutte commune contre les organisations terroristes », a déclaré Fidan.
De son côté, le ministre égyptien Badr Abdel Ati a renforcé cette position commune, réaffirmant l’opposition de l’Égypte à l’expulsion des Palestiniens de Gaza. Abdel Ati a également mis l’accent sur la solution à deux États, essentielle à ses yeux, avec la création d’un État palestinien ayant Jérusalem-Est pour capitale, selon les frontières de 1967.
Les deux ministres ont conclu leurs déclarations par la volonté d’une coopération renforcée entre la Turquie et l’Égypte pour soutenir les efforts de reconstruction à Gaza, l’Égypte ayant planifié l’organisation d’une conférence internationale à cet effet. Ces informations ont été rapportées par Anadolu, traduit par Tuncay Çakmak.