Economie : Demba Moussa Dembélé pas emballé par les recommandations du Fmi

Demba Moussa Dembélé ne partage pas l’avis du Fonds monétaire international (Fmi). L’institution internationale, lors d’une conférence de presse tenue ce lundi 23 septembre, avait recommandé à l’Etat du Sénégal d’élargir son assiette fiscale pour éponger ses dettes.

L’augmentation des taxes

L’économiste est formel : « L’augmentation des taxes risque de bloquer l’économie du pays. » Selon ses explications, « il y aura moins d’investissements de la part des entreprises. Si l’État suit ces recommandations, il peut avoir beaucoup plus de recettes. Mais, est-ce que cela va relancer l’économie ? Ça m’étonnerait parce que si l’État taxe davantage, il aura plus de recettes et ça risque de bloquer un certain nombre d’entreprises, parce qu’il y aura moins d’investissements ».

La situation des finances publiques

Demba Moussa Dembélé estime que « toutes ces mesures recommandées par le Fmi sont liées à la situation des finances publiques. Or, il y a eu une alerte dans la presse de la part de certains observateurs, comme quoi les finances publiques sont dans une situation un peu critique ».

L’assiette fiscale

Pour lui, « le Fmi vient de le confirmer, parce que l’élargissement de l’assiette fiscale veut dire essayer d’avoir plus de recettes pour l’État. »Car ajoute-t-il, « cela veut dire taxer des entreprises ou individus qui payaient moins d’impôts ou qui n’étaient pas assujettis à l’impôt, notamment le secteur informel qui gagne beaucoup d’argent, mais malheureusement paie très peu d’impôts ».

Les subventions

Sur la radio sud Fm, l’économiste est aussi revenu sur l’autre recommandation du Fmi, à savoir le rétablissement de la vérité des prix. »Cela veut dire que les subventions d’un certain nombre de produits ou services doivent, soit diminuer ou cesser tout simplement. Les prix de certains produits alimentaires dits de première nécessité risquent tout simplement de grimper. Que ce soit le riz, le lait ou encore le prix de l’électricité ou de l’eau, parce qu’il y a une forte subvention dans ces deux produits », explique Demba Moussa Dembélé.

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