Les maires de France ont exprimé leur opposition aux réductions budgétaires supplémentaires que le gouvernement de Michel Barnier souhaite imposer à hauteur de 10 milliards d’euros pour l’année 2025.
Cette prise de position a été exprimée dans un communiqué conjoint émis par sept associations de maires, après une réunion tenue le 30 octobre dans les locaux de l’Association des maires de France (AMF), consacrée à la discussion sur le projet de loi de finances 2025 actuellement débattu à l’Assemblée nationale.
Les associations ont déclaré que « les sept associations d’élus ont souligné la vive inquiétude qui leur est remontée des 35 000 maires et 1 250 présidents d’intercommunalité » concernant ces ponctions. Ces prélèvements supplémentaires ne sont pas perçus comme des économies par les maires, qui insistent sur leur attachement au « principe d’équité ».
Les associations proposent des « pistes d’économie » qui sont en cours de préparation et insistent sur une réforme de l’État pour plus d’efficacité. Elles estiment que seule une véritable décentralisation pourrait améliorer la performance publique et contribuer à assainir les finances publiques au bénéfice des citoyens.
Le gouvernement de Michel Barnier a proposé des économies totalisant 60 milliards d’euros dans son projet de budget, avec une répartition de 40 milliards au niveau des dépenses et de 20 milliards au niveau des recettes fiscales. Cette décision a suscité de vives réactions, tant parmi les maires que dans d’autres segments de la société.
Le Premier ministre avait auparavant souligné que toutes les institutions de l’État, ainsi que les grandes entreprises, devraient partager l’effort requis pour maîtriser le déficit public, en conformité avec la norme européenne. Celle-ci impose une limitation du déficit à 3% du PIB et de la dette à 60% du PIB.