L’Assemblée nationale en Tunisie a rejeté en première lecture le projet de loi de finances 2025. Le vote a vu l’unique soutien de la gauche, qui avait contribué à réécrire le texte. En effet, la section « recettes » a été approuvée par 192 députés du Nouveau Front populaire, une alliance de gauche, tandis que 362 députés membres de la coalition gouvernementale, du Rassemblement national et de ses alliés ont voté contre.
La Chaîne parlementaire (LCP) a relayé que cette partie « recettes » a été largement modifiée durant les débats. Par conséquent, le projet va être transmis au Sénat dans sa version d’origine, à l’exception de quelques amendements acceptés par le gouvernement.
Aurélien Le Coq, député de La France insoumise, a réagi en assurant que « ce budget est celui que le peuple français a choisi le 7 juillet dernier ». Selon lui, le Nouveau Front populaire et La France insoumise proposent de nouvelles recettes de 75 milliards d’euros, avec un excédent positif prévu de 58 milliards d’euros.
La majorité a pour sa part critiqué le texte, le qualifiant de « dénaturé, irréaliste et irresponsable », en particulier après la suppression d’un article clé relatif à la contribution française au budget de l’Union européenne. De plus, douze articles du texte initial, y compris des mesures sur la taxe sur l’électricité et la surtaxe sur les grandes entreprises, ont été éliminés par l’Assemblée.
Après le vote, le ministre du Budget Laurent Saint-Martin a exprimé que « une majorité de députés refuse le matraquage fiscal tout en maintenant la cohérence de la France avec ses engagements européens ». Il a noté que certains amendements discutés lors de l’Assemblée seraient repris ultérieurement.