Départ immédiat du Mali de la CEDEAO, malgré les règles de l’union

Les gouvernements du Mali, Burkina Faso et Niger, sous direction de juntas militaires, ont pris la décision unilatérale de se retirer avec effet immédiat de la Communauté Économique des États d’Afrique de l’Ouest (CEDEAO). Cette annonce a été officiellement communiquée à la population par le colonel Abdourahamane Amadou, la voix du Conseil National pour la Sauvegarde de la Patrie (CNSP), sur la chaîne nationale nigérienne.

La CEDEAO rétorque que les trois pays restent soumis à ses statuts pour un an après la notification de départ, conformément à ses protocoles. Cependant, le Mali réfute cet argument, soulignant que les sanctions et la fermeture de frontières imposées par la CEDEAO constituent une violation de ses propres règles. La décision de départ est donc jugée ‘irréversible’ et exempte de délai de préavis par le ministère malien des Affaires étrangères.

Le retrait annoncé de ces trois nations représenterait un coup significatif pour la CEDEAO, non seulement en réduisant le nombre de membres à douze, mais aussi en impactant démographiquement et géographiquement l’organisation: 69,25 millions d’habitants de moins et une réduction territoriale de 2 781 000 km2 sur les 5 114 408 km2 couverts initialement par le bloc.