Le Burkina Faso, le Mali et le Niger ont officiellement déclaré leur départ immédiat de la CEDEAO, selon un communiqué lu par le Colonel Abdourahamane Amadou, porte-parole du CNSP, à la télévision nigérienne. Cette instance régionale fondée sur le panafricanisme serait, selon eux, devenue une source de menace plutôt qu’un vecteur de bien-être pour ses membres.
Les dirigeants des trois nations, arrivés au pouvoir par des coups d’État, ont affirmé agir conformément aux volontés de leur peuple face à ce qu’ils perçoivent comme une dérive de l’organisation. Ils pointent du doigt l’absence de soutien dans la lutte anti-terroriste et les sanctions jugées contraires aux textes de la CEDEAO qu’ils qualifient ‘d’illégitimes et irresponsables’.
Cette décision réduit à douze le nombre d’États membres et représente un démembrement territorial et démographique significatif pour la CEDEAO. Elle survient dans un contexte où les trois pays avaient déjà pris leurs distances du G5 Sahel et s’étaient rapprochés au sein de l’Alliance des États du Sahel via la Charte du Liptako-Gourma.