Burkina Faso, Mali et Niger quittent la CEDEAO, invoquant l’influence étrangère

Burkina Faso, Mali et Niger quittent la CEDEAO, invoquant l’influence étrangère

Le Burkina Faso, le Mali et le Niger ont officiellement déclaré leur départ immédiat de la CEDEAO, selon un communiqué lu par le Colonel Abdourahamane Amadou, porte-parole du CNSP, à la télévision nigérienne. Cette instance régionale fondée sur le panafricanisme serait, selon eux, devenue une source de menace plutôt qu’un vecteur de bien-être pour ses membres.

Les dirigeants des trois nations, arrivés au pouvoir par des coups d’État, ont affirmé agir conformément aux volontés de leur peuple face à ce qu’ils perçoivent comme une dérive de l’organisation. Ils pointent du doigt l’absence de soutien dans la lutte anti-terroriste et les sanctions jugées contraires aux textes de la CEDEAO qu’ils qualifient ‘d’illégitimes et irresponsables’.

Cette décision réduit à douze le nombre d’États membres et représente un démembrement territorial et démographique significatif pour la CEDEAO. Elle survient dans un contexte où les trois pays avaient déjà pris leurs distances du G5 Sahel et s’étaient rapprochés au sein de l’Alliance des États du Sahel via la Charte du Liptako-Gourma.

2 COMMENTAIRES
  • Africainencolere

    Ils cherchent à s’éterniser au pouvoir à travers un bras de fer avec la cedeao.
    C’est une opération interne à ces régimes militaristes du Sahel

  • Pabi

    Dites-moi comment des chefs d’état provisoirement au pouvoir, peuvent-ils ou doivent-ils prendre un tel engagement. Ces militaires n’entendent pas remettre le pouvoir aux civils. Au contraire. Comment ces 3 pays continentaux pourront-ils s’en sortir si les pays ayant accès à la mer, leur ferment leurs frontières et donc l’accès à leurs ports?. De ces trois pays, le Mali est le seul qui se bat pour son autonomie depuis les premières années d’indépendance à nos jours, les deux autres continuent de vivre dans l’insécurité et la précarité en dehors du personnel militaire et des fonctionnaires. Revenir à la maison et dialoguer c’est mieux.

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