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Culture: 22 ans après, le Kahat d'Oussouye

Ce sera le 24 décembre. Jour d’entrée des initiés. Le 29 décembre, première sortie après leur disparation dans le bois sacré. Les étudiants, élèves, fonctionnaires qui le souhaitent pourront sortir ce jour preuve des adaptations des rituels sur les nouveaux agendas professionnels et scolaires.

Le Kahat, rappelons le, pratiqué dans le Kassa notamment dans le royaume d’Oussouye, est une cérémonie de circoncision alors que le bukut pratiqué globalement sur l’ensemble de la Basse Casamance est une cérémonie initiatique destinée aux seuls circoncis. D’où la pluralité des formes initiatiques de circoncision dans cette partie du pays.

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Oussouye était resté 22 ans sans organiser son Kahat. Les raisons principales sont liées à l’organisation de Ewang, première initiation du royaume et le Kahantène, cérémonie initiatique destinée aux Bàchin (fétiches) du royaume. Siganaar a quant à lui organisé son Kahat cette année. Le Kahat, une cérémonie chirurgicale durant laquelle les initiés sont guéris au bout de 6 jours au maximum. Un des secrets les mieux gardés du royaume et des ajamaat. Il se déroule avec les contributions mystiques des différents fétiches dédiés à la circoncision appelés ëbilë.

Pour la seconde et dernière sortie des circoncis, elle peut durer 3 à 6 mois avec des initiés logés dans les différentes huttes sacrées des quartiers. A la différence du bukut qui se tient intégralement dans un bois sacré. Une différence d’occupation territoriale du sacré et de statuts des initiés (circoncis ou non).

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Bonne chance aux futurs initiés du Kahat d’Oussouye. Sous la responsabilité du roi Simbilum-bay, grand détenteur du grand fétiche du royaume. C’est cela la marque spirituelle des rois ajamaat en Basse Casamance.

De beaux moments pour voir les costumes, les parures et perles, les couleurs, les regards et autres expressions culturelles. Des formations dans des écoles et universités sans murs. Pour faire comprendre aux initiés certaines voies et voix insondables d’une nature si sacrée mais si exposée à la compréhension de ses signes et codes. A conditions d’être initiés.

Texte: Abdou Ndukkur Kacc Ndao

Photos: Matar Ndour

 

3 commentaires

  1. anonyme

    Je suis de ses gars initiés en 2016 et tous marche a merveille j y suis entrer garçon me voici un homme complet .quand l ignorance est le moteur d une intervention ka médiocrité demeure la seule option des dires . Continue a penser que singer le blanc fera de toi une,meilleur personne

  2. Salif

    Pauvres garçons qui vont être mutilés et se retrouver infirme sexuels.
    Il faut stopper cette pseudo tradition sanguinaire.
    L’espérance de vie au Sénégal est bien inférieure avec ce genre de pratiques barbares aux pays qui ne mutilent pas (par exemple les pays de l’Europe).

    Il y a également de la discrimination. Si on pratique l’atroce excision du prépuce, pourquoi ne fait on pas la banale circoncision des filles avec une cérémonie ?

    La société doit évoluer, surtout qu’on va être en 2017

    Un mutilé sexuel au nom de traditions.
    Salif

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