Les États-Unis ont annoncé vendredi des sanctions et des restrictions de visas à l’encontre du président cubain Miguel Diaz-Canel et d’autres hauts responsables. Ces mesures, qui interviennent à l’anniversaire des manifestations antigouvernementales de juillet 2021, font suite à des accusations de violations des droits humains.
Sanctions contre des hauts responsables cubains
Le secrétaire d’État américain, Marco Rubio, a annoncé sur X (anciennement Twitter) que le Département d’État restreindrait l’octroi de visas à plusieurs figures du régime cubain. Parmi les personnes visées figurent le président Diaz-Canel, le ministre de la Défense Alvaro Lopez Miera et le ministre de l’Intérieur Lazaro Alberto Alvarez Casas, ainsi que leurs « complices ».
Ces sanctions font suite à ce que les États-Unis considèrent comme une « brutalité du régime cubain envers son peuple ». Marco Rubio a déjà critiqué des sanctions internationales dans d’autres contextes, soulignant la spécificité de la situation cubaine pour l’administration américaine.
L’hôtel Torre K ajouté à la liste des établissements interdits
L’hôtel Torre K, situé à La Havane, a été ajouté à la liste des établissements interdits aux Américains. Cette mesure vise à « empêcher que les dollars américains financent la répression du régime cubain », selon Marco Rubio. Le gouvernement cubain présente la tour Torre K comme un symbole de modernisation, mais sa construction a été critiquée en raison de la crise économique que traverse le pays.
Dix autres « propriétés liées au régime » ont également été ajoutées à la liste des hébergements interdits par le Département d’État américain. Rubio a souligné le contraste entre ces investissements dans le luxe et les pénuries de nourriture, d’eau, de médicaments et d’électricité que subit la population cubaine. Ces sanctions s’inscrivent dans un contexte de tensions diplomatiques autour du blocus imposé à Cuba.
Réaction du gouvernement cubain
Johana Tablada, directrice adjointe des affaires américaines au ministère cubain des Affaires étrangères, a réagi aux annonces américaines sur X. Elle a qualifié Marco Rubio de « défenseur du génocide, des prisons et des expulsions de masse ».