Philippe Lazzarini, directeur de l’agence des Nations Unies pour les réfugiés palestiniens (Unrwa), a révélé que « au moins 400 000 personnes sont piégées » dans le nord de la bande de Gaza. Cette déclaration a été faite mercredi dans un communiqué publié sur le réseau social X, consulté par l’agence Anadolu.
Il a souligné que « les récents ordres d’évacuation des autorités israéliennes obligent les gens à fuir encore et encore, en particulier le camp de Jabaliya ». Beaucoup refusent de partir car « ils savent trop bien qu’aucun endroit n’est sûr dans la bande de Gaza », a-t-il ajouté.
La fermeture des abris et services de l’Unrwa a été déplorée, et Lazzarini a averti d’une « faim qui s’étend et s’aggrave à nouveau » dans cette région. Plus de deux millions de Gazaouis sont assiégés, exposés aux violences d’une guerre sans pitié menée par Israël avec le soutien constant de Washington.
La récente opération militaire israélienne dans le nord de l’enclave palestinienne « menace également la mise en œuvre de la deuxième phase de la campagne de vaccination des enfants contre la poliomyélite », a-t-il déclaré. Depuis un an, environ 42 000 Palestiniens ont été tués et près de 100 000 blessés dans l’enclave, la majorité étant des femmes et des enfants.
En outre, Israël a détruit une grande partie de ce territoire devenu un macabre théâtre de ruines. L’ONU estime qu’il faudrait jusqu’en 2040 pour reconstruire les habitations détruites par les bombardements et opérations militaires israéliennes, avec un coût de plus de 40 milliards de dollars.