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Gaza : Israël accusé de « nettoyage ethnique » et de famine forcée des Palestiniens

Près de 22 mois après le début de la guerre contre la Bande de Gaza, Israël poursuit des politiques qui modifient profondément la géographie, la démographie et le paysage politique de l’enclave palestinienne, selon des experts interrogés par l’agence Anadolu.

Deux scénarios envisagés par Israël

Rob Geist Pinfold, maître de conférences en sécurité internationale au King’s College de Londres, évoque deux scénarios possibles. Le premier serait une prise de contrôle de Gaza par d’autres puissances régionales, sous conditions israéliennes, sans reconnaissance d’un État palestinien. Le second impliquerait un dépeuplement de l’enclave, la population se concentrant au sud et débordant sur le Sinaï.

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Des déplacements forcés massifs

Depuis octobre 2023, plus de 59 000 Palestiniens, majoritairement des femmes et des enfants, ont été tués. Les infrastructures sont détruites, le système de santé s’est effondré et la population est confrontée à la famine. Les derniers ordres d’évacuation concernent des zones de Deir al-Balah, où vivent des dizaines de milliers de Palestiniens déplacés. L’ONU s’inquiète de ces déplacements forcés qui aggravent les conditions de vie des civils.

Une « réoccupation de facto »

Ihab Maharmeh, analyste politique au sein du réseau Al-Shabaka, estime que l’objectif d’Israël est de réoccuper la bande de Gaza et de provoquer des expulsions massives. 87,8% du territoire de Gaza est soumis à des ordres d’évacuation ou militarisé par Israël, selon l’OCHA. 2,1 millions de civils sont confinés dans les 12% restants de l’enclave.

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Une « ville humanitaire » controversée

Le projet israélien de relocaliser la population de Gaza dans une nouvelle zone à Rafah est perçu par certains analystes comme une stratégie d’expulsion forcée. Ce projet, comme celui de la Gaza Humanitarian Foundation (GHF), est critiqué car il permettrait à Israël de se présenter comme un acteur humanitaire tout en poursuivant un objectif de déplacement forcé de la population, selon certains experts.

La famine utilisée comme arme de guerre

Le Programme alimentaire mondial (PAM) alerte sur une situation de famine à Gaza. Un quart de la population vit dans des conditions proches de la famine et près de 100 000 femmes et enfants souffrent de malnutrition aiguë sévère. Le ministère de la Santé de Gaza rapporte au moins 86 décès, dont 76 enfants, dus à la faim et à la déshydratation depuis octobre 2023. L’accès à l’aide humanitaire est bloqué par Israël. L’UNRWA affirme qu’environ 1 000 civils affamés ont été tués par les forces israéliennes depuis fin mai alors qu’ils tentaient d’accéder à des vivres. Selon certains analystes, Israël utiliserait la famine comme une arme pour forcer le déplacement des Palestiniens.

Le chaos serait également un élément central de la stratégie israélienne à Gaza, visant à rendre le territoire ingouvernable et invivable, selon certains experts.

Le Canada a ouvert une enquête sur des crimes de guerre liés au conflit.

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4 commentaires

  1. Soukeur-Xorom

    Israel est un etat tueur de bébés et d’enfants.

    L’armée israelienne est l’armée la plus immorale du monde composé de sadiques criminels génocidaires.

    L’épuration ethnique se fait avec la complicité des Etats Unis et de la France.


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