Lundi soir, des colons israéliens ont attaqué des Palestiniens à la porte de Damas dans la vieille ville de Jérusalem, un événement survenu durant la « Marche des drapeaux ». Cet événement a été marqué par des chants racistes dirigés contre les Arabes et des affrontements entre les participants. La radio de l’armée israélienne a rapporté que des centaines de colons ont agressé des Palestiniens et des journalistes, scandant « Que votre village soit brûlé », une injure raciste empreinte de haine.
Selon le Yedioth Ahronoth, la marche a débuté au centre-ville, prenant la direction du Mur des Lamentations, et a traversé les portes et ruelles de la vieille ville. Des confrontations ont éclaté à la porte de Damas, où des colons ont lancé des bouteilles d’eau. Des chants tels que « Mort aux Arabes » ont également été entendus, ce qui illustre une montée des tensions racistes.
Sur les lieux, le commissaire de police israélien Danny Levy a nié avoir entendu de tels chants, contredit par des témoins et les médias présents. Le ministre de la sécurité nationale, Itamar Ben-Gvir, a également visité les lieux. Des panneaux revendiquant des propriétés juives ont été attachés à des distributeurs automatiques dans la vieille ville.
Réagissant aux événements, Yair Golan, chef du parti israélien Les Démocrates, a qualifié les images de la marche de « choquantes », déclarant que ces actions ne représentent ni l’amour de Jérusalem ni les valeurs juives ou sionistes. D’autres critiques sont venues du chef de l’opposition israélienne, Yair Lapid, qui a dénoncé « un festival de la haine » lors de la « Journée de Jérusalem ».
Le contexte de ces événements s’inscrit dans les célébrations israéliennes du « Jour de Jérusalem », marquant l’annexion de Jérusalem-Est en 1967. Quelques heures avant la marche, Itamar Ben-Gvir et d’autres colons avaient pénétré dans l’enceinte de la mosquée Al-Aqsa, une action contestée par les Palestiniens. Ces derniers dénoncent les efforts israéliens de judaïser Jérusalem-Est.
Le Waqf islamique de Jérusalem appelle à l’arrêt des incursions sur le site sacré, mais ces demandes restent ignorées par les autorités israéliennes. Israël, qui mène depuis le 7 octobre 2023 des opérations militaires à Gaza, est accusé par les Palestiniens de mener des actes de violence systématiques dans la région, avec un grand nombre de victimes civiles.
Le conflit israélo-palestinien demeure une source de tension constante, avec Jerusalem-Est revendiquée comme capitale par les Palestiniens pour un futur État indépendant. La situation actuelle à Jérusalem et en Cisjordanie reste tendue et sujette aux violences persistantes entre les deux communautés.
