Le sénateur de Mayotte, Saïd Omar Oili, a annoncé mercredi sur Franceinfo son intention de demander une commission d’enquête sur la gestion de la crise après le passage du cyclone Chido. Il exprime son indignation face à la situation sur l’archipel, quatre jours après la catastrophe naturelle.
« Laisser les gens quatre jours sans eau, sans électricité, sans nourriture, je suis très très en colère », a déclaré le sénateur, illustrant son mécontentement. Bien que l’aide commence à arriver, environ 120 tonnes de nourriture sont prévues pour être acheminées depuis l’île de La Réunion par un pont aérien.
Saïd Omar Oili ne cache pas son exaspération : « Il était temps, » a-t-il lancé. Il critique l’inefficacité perçue des autorités en racontant que de nombreux habitants ont dû jeter leurs provisions faute d’électricité.
Le sénateur décrit une situation critique : « Il faut soigner les gens, il faut de l’eau, de la nourriture. » Il s’alarme également de la destruction massive des infrastructures scolaires, s’interrogeant sur l’avenir éducatif des enfants touchés par cette catastrophe.
Saïd Omar Oili déplore par ailleurs le manque d’informations concernant l’organisation des secours, fustigeant une gestion qu’il qualifie de déconnectée : « On a l’impression que les gens sont dans leur tour, leur palais. » Il alerte sur le danger imminent d’une « crise sanitaire majeure ».
Le cyclone Chido, qualifié de plus violent de ces 90 dernières années, a ravagé Mayotte, le département le plus pauvre de France. Selon le bilan officiel provisoire, la tempête a causé la mort de 22 personnes et en a blessé 1 373.
