Corée du Sud : Le président destitué Yoon Suk Yeol accuse l’opposition de tenter de détruire son gouvernement
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En Corée du Sud, le président destitué, Yoon Suk Yeol, a accusé le Parti Démocratique, principal parti d’opposition, de vouloir « détruire » son gouvernement. Ces allégations interviennent en justification de l’instauration de la loi martiale le 3 décembre, une mesure controversée.
Yoon a précisé que les membres du Parti Démocratique ont refusé de l’applaudir ou de lui serrer la main après son discours sur le plan budgétaire. Selon le journal Segye Ilbo, Yoon a dénoncé cette attitude lors d’une audience à la Cour constitutionnelle. « Quoi qu’il en soit de leur hostilité à mon égard, il est de principe de dialogue et de compromis de m’écouter et de m’applaudir pour mon discours budgétaire au parlement », a-t-il affirmé, tout en notant que la salle principale du parlement était à moitié vide durant son allocution.
Yoon a attribué la décision d’instaurer la loi martiale à l’opposition, y voyant un signe de leur volonté de « détruire son gouvernement ». Il avait auparavant mentionné des fraudes électorales pour justifier cette mesure. Cependant, Kim Yong-bin, le secrétaire général de la Commission nationale des élections, a formellement rejeté ces accusations.
L’affaire concernant Yoon, qui est le premier président sud-coréen en exercice à être arrêté, est sous enquête pour abus de pouvoir et incitation à l’insurrection. Suspendu depuis le 14 décembre après un vote de destitution au parlement, son sort sera décidé par la Cour constitutionnelle dans les six prochains mois.
Yoon a été arrêté le 15 janvier, puis formellement inculpé le 26 janvier dans le cadre d’une enquête grandissante autour de la loi martiale. Son audience finale est prévue pour jeudi, bien que la cour puisse décider d’ajouter d’autres sessions. Cet article est basé sur un reportage de nos confrères d’Anadolu, traduit de l’anglais par Sanaa Amir.