Le Parlement sud-coréen échoue à destituer le président Yoon Suk Yeol après la tentative de loi martiale
Le Parlement sud-coréen n’a pas réussi à destituer le président Yoon Suk Yeol, malgré une tentative significative samedi. Cet échec survient quatre jours seulement après sa tentative ratée d’imposer la loi martiale.
L’agence Yonhap a rapporté que le Parlement avait organisé une plénière pour examiner la motion de destitution contre Yoon Suk Yeol. Sur les 300 députés, 200 votes étaient nécessaires pour sa destitution, mais seuls 195 parlementaires ont pris part au scrutin. Cela a été marqué par le départ de presque tous les députés du Parti du pouvoir au peuple (PPP), parti du président, durant le vote.
Avant ce vote crucial, le président sud-coréen a présenté ses excuses à la nation pour avoir décrété la loi martiale, une décision qui a suscité un vif mécontentement parmi le public. Mercredi, il avait déjà levé cet état d’urgence quelques heures après l’avoir instauré. Cette volte-face s’est produite suite à un vote parlementaire défavorable à sa démarche initiale.
Yoon Suk Yeol a affirmé dans une déclaration : « Il y a eu une demande de l’Assemblée nationale pour lever l’état d’urgence, et nous avons procédé au retrait des militaires qui avaient été déployés pour les opérations de loi martiale. »
Selon lui, cette proclamation de loi martiale était pour « protéger le pays des forces communistes nord-coréennes et éliminer les éléments antiétatiques ». Tout le Parlement présent, 190 membres, avait voté pour demander la levée de la loi martiale.
C’est la première imposition de la loi martiale en Corée du Sud depuis l’insurrection contre le régime militaire de 1980. Cette mesure exceptionnelle sert de réponse aux dangers majeurs, permettant au gouvernement de gérer une crise intense.