Conflit en Ukraine : Washington et Moscou prennent des mesures décisives à Ryad

Lors d’une rencontre à Ryad, les États-Unis et la Russie ont décidé d’établir un « mécanisme de consultation » afin de traiter leurs différends concernant la guerre en Ukraine. La mise en place de négociateurs a été convenue pour aborder le règlement de ce conflit, selon les informations de nos confrères de Sud Quotidien.

Parallèlement, le président ukrainien Volodymyr Zelensky, en discussion avec le président turc Recep Tayyip Erdogan à Ankara, a critiqué ces discussions qu’il juge menées « sur l’Ukraine sans l’Ukraine ». Il a insisté sur l’importance d’avoir des pourparlers « équitables » incluant l’Union européenne, le Royaume-Uni et la Turquie. M. Erdogan s’est, quant à lui, positionné en tant qu' »hôte idéal » pour de futures négociations entre la Russie, l’Ukraine et les États-Unis.

À la fin des discussions à Ryad, qui ont duré 4 heures 30, le secrétaire d’État américain Marco Rubio a affirmé être « convaincu » de la volonté russe de s’engager dans un processus sérieux de résolution du conflit. « Il doit s’agir d’une fin permanente à la guerre, pas une fin temporaire », a-t-il déclaré, soulignant la nécessité d’aborder des questions territoriales et de garanties de sécurité. Il a noté que les pays européens devraient à terme être impliqués dans ces discussions. La source de cette information est à nouveau détaillée par Sud Quotidien.

De son côté, Sergueï Lavrov, ministre russe des Affaires étrangères, a exprimé un vive intérêt pour lever les « obstacles artificiels » empêchant une coopération économique bénéfique entre les deux nations. Il a remarqué une compréhension croissante de la position russe de la part des Américains. Les parties ont indiqué que les pourparlers incluront Kiev « en temps voulu » et que Vladimir Poutine est prêt à négocier avec Zelensky « si nécessaire ».

Les Européens, qui s’étaient réunis en urgence à Paris, ont demandé à collaborer avec les États-Unis pour une paix « juste et durable » en Ukraine, comme l’a déclaré Ursula von der Leyen, présidente de la Commission européenne, après un échange avec l’envoyé spécial du président Donald Trump sur l’Ukraine, Keith Kellogg. Toutefois, Marco Rubio et Sergueï Lavrov se sont concentrés sur la nomination d’équipes pour œuvrer à une résolution pérenne du conflit.

En France, le président Emmanuel Macron a déclaré que son pays ne prévoit pas d’envoyer des troupes au sol en Ukraine, tout en organisant une prochaine réunion avec plusieurs États pour discuter de la situation. Macron a mentionné l’opportunité d’un dialogue entre Trump et Poutine, notant son potentiel à créer une incertitude bénéfique pour faire pression sur la Russie.

Enfin, à Ryad, Moscou et Washington ont convenu de poser les bases d’une coopération future sur des enjeux géopolitiques partagés et sur les opportunités économiques qui découleraient d’une résolution satisfaisante de la situation en Ukraine. La Russie, avant les pourparlers, avait souligné que la résolution du conflit était liée à une réorganisation de l’architecture sécuritaire européenne, réclamant le retrait des forces de l’Otan d’Europe orientale.