Compromis trouvé sur la loi Duplomb : la réintroduction d’un pesticide interdit maintenue

Les députés et sénateurs français ont trouvé un compromis lundi sur la loi Duplomb, visant à faciliter l’exercice du métier d’agriculteur. Ce texte, vivement critiqué par la gauche pour ses implications environnementales, prévoit notamment la réintroduction d’un pesticide interdit, l’acétamipride.

Réunis en commission mixte paritaire, les parlementaires ont maintenu les articles controversés, malgré les critiques dénonçant des reculs environnementaux importants et une loi jugée « au service de l’agro-industrie ». Le compromis trouvé prévoit un vote définitif mercredi au Sénat, puis mardi 8 juillet à l’Assemblée nationale.

La proposition de loi, portée par les sénateurs Laurent Duplomb (Les Républicains) et Franck Menonville (UDI), est soutenue par la Fédération nationale des syndicats d’exploitants agricoles (FNSEA). Elle a été qualifiée de « honteuse » par La France insoumise – Nouveau Front Populaire (LFI-NFP), qui menace de saisir le Conseil constitutionnel. Le groupe LFI-NFP a exprimé ses préoccupations quant à la santé publique, la protection de l’environnement et la souveraineté alimentaire, considérant ce texte comme un « recul historique ». Ils ont appelé à son rejet lors du vote solennel.

Comme le souligne une source proche du dossier, cette loi fait suite à de nombreux débats et tensions au sein du Parlement français. Des motions de censure ont déjà été déposées contre le gouvernement, notamment en lien avec des propositions visant à alléger les restrictions sur l’utilisation de pesticides. Des tensions politiques importantes ont marqué ces derniers mois, avec des accusations de « coup de force anti-démocratique » concernant le processus législatif. Le débat sur l’équilibre entre les intérêts agricoles et la protection de l’environnement reste au cœur des préoccupations.

L’adoption de cette loi, malgré les vives critiques, s’inscrit dans un contexte de tensions entre les différents acteurs impliqués. Des manifestations d’agriculteurs ont eu lieu devant l’Assemblée nationale, soulignant l’importance de ce texte pour le secteur agricole français. Des débats houleux ont également eu lieu concernant le rôle de l’Agence nationale de sécurité sanitaire de l’alimentation (Anses) dans l’évaluation des produits phytosanitaires. L’issue du vote final reste incertaine, mais le compromis trouvé ouvre la voie à une adoption potentielle du texte.

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