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Colloque de Lomé sur CFA : Une monnaie par et pour nous peuple d'Afrique (Par Blaise Pascal Cissé)*

Mes Chers frères et sœurs compatriotes, chers illustres membres du colloque de Lomé.

Mesdames et messieurs

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Permettez-moi de vous saluer et de vous témoigner mon admiration et mes respects les plus dévoués.

Très certainement vous nous pardonnerez notre immixtion de par cette modeste et Petite contribution sur le thème débattu lors de ce forum panafricain car nous ne saurions douter de la capacité et du degrés de compréhension tes élevés des hommes et femmes conviés à ce colloque scientifique et historique.

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Ce forum international qui a révélé au monde entier l’immensité de la qualité des ressources humaines de notre grand peuple d’Afrique et a permis l’émergence de l’expertise africaine sur la question de la monnaie.

D’où, oui, vous comprendrez très aisément chers frères et sœurs que nous nous inscrivons dans une démarche participative en rapport à un sujet des plus préoccupants et de si pertinent.

Merci de votre attention ;

« Quel monnaie pour quel développement de l’Afrique de l’ouest  »

L’idéal

Une monnaie par et pour nous peuple d’Afrique.

Une monnaie qui exclut tout tutelle extérieur et dont les caractéristiques et les aspects techniques bien entendu devront être définis et planifiés en toute souveraineté par nos Etats de la zone ouest africaine et plus largement à l’échelle CEDEAO.

Sur le principe

La souveraineté s’exerce elle ne peut faire l’objet de compromis au 21e siècle !

Mes chers compatriotes comme nous le savons tous le 21 décembre 2019 à Abidjan les chefs d’État ivoirien et français avaient annoncé la fin prochaine du franc CFA dans les huit pays de l’Union Économique et monétaire ouest-africaine et de même en avait indiqué le changement de nom qui allait s’opérer l’ECO.

Cette décision secoua la conscience collective donc fut diversement appréciée et c’est face à vos illustres personnages que j’avoue que nous fûmes de ceux-ci qui l’ont décrié et avions eu à dénoncer la forme même présentée par cette annonce et au-delà la méthodologie développer pour parvenir à une telle décision.

Oui nous avions considéré que nos dirigeants étaient en train de faire fausse route.

Car dans sa configuration actuelle et au regard même des critères de convergence dégagés nous en avions conclu qu’avec l’Eco la bonne formulation était :

« La France et l’Afrique de l’ouest optent pour une nouvelle monnaie l’Eco ! Comme en atteste l’article 4 du traité qui prévoit que le conseil des ministres de L’Uemoa nommera au comité de politique monétaire une personnalité qualifié en  » concertation avec la république française » !

La problématique posée par une telle option n’est pas qu’uniquement d’ordre économique il y va aussi de son aspect, systémique, juridique et psychologique… Même si à L’Eco nous ne lui refusons cependant son importance en tant que monnaie, instrument de mesure et de conservation de la valeur donc un moyen légal d’échange des biens.

Mais juste que L’Eco version Macron-Ouattara n’est pas africain.

Le CFA c’est connu est une monnaie stable, en effet mais tous les spécialistes en sont convenus du fait que cette stabilité ne vient aucunement d’abord d’une garantie de la France où d’un risque quelconque que cette dernière accepterait de prendre sur elle. Et aujourd’hui il est avéré que cette stabilité découle du fait que la ligne politique et monétaire de la BECEAO suit celle de la zone euro qui comme tout le monde le sait a une inflation faible.

Donc une politique monétaire calquée sur celle de la Banque centrale Européenne BCE mais certes diversement appréciée suivant les analyses des uns et des autres sur les effets positifs ou négatifs de l’inflation sur le taux de croissance.

Mais néanmoins une vérité demeure cependant absolue la stabilité d’une monnaie est gage de sûreté pour toute économie.

Le CFA fut donc jusque-là une monnaie respectable et qui n’a souffert de l’absence d’une zone de prédilection où il excelle et s’épanouit depuis voilà plus d’un demi-siècle, précisément le CFA bénéficie d’un vaste marché évalué à plus de 300 millions de consommateurs dans cette partie occidentale de l’Afrique subsaharienne.

A l’échelle CEDEAO et selon le FMI, le PIB PPA global des États membres s’élève à près de 600 milliards de dollars.

Donc tout comme il présente des inconvénients ou des désavantages dont certains déjà soulevés par des intervenants dans ce colloque le CFA génère aussi des acquis et qui à mon humble avis devraient être conservés pour ainsi ne pas perdre beaucoup de temps mais et surtout pour s’épargner les aléas d’une aventure quasi certainement périlleuse avec l’Eco version Macron-Ouattara……

Perception

Le CFA est bien une monnaie africaine. C’est notre monnaie ! Nous en avions déjà payé le prix…Mais nous ne nous le sommes pas approprié. Et le moment etant venu pour nous d’exercer notre souveraineté sur cette monnaie.

En d’autres termes ; C’est à la France de quitter le CFA et non aux Africains !

Au regard du contexte certes le CFA sans la France devra traduire tout bonnement et d’abord une monnaie de nécessité pour une bonne transition puis à naturaliser africaine par la suppression de tous ses  » hérités du contexte colonial ».( Changement de sigle et de nom ..
Il s’agit bien là d’un raccourci.

Le développement de l’Afrique de l’ouest et au-delà de notre continent va toujours interpellé le génie africain.

Tout développement économique repose, d’abord sur les ressources internes d’un pays et sur sa population.

Donc toute nouvelle monnaie ou changement de paradigme profond dans le domaine monétaire devra traduire une réponse directe à des interrogations politiques et socioéconomiques très précises.

Ainsi pour justifier de sa raison d’être et de l’importance de sa mise en œuvre et en toute objectivité.

L’Afrique doit s’interroger

La transformation structurelle de nos économies en interne et la redéfinition des politiques publiques en Afrique de l’ouest sont d’une nécessité telle qu’il urge pour que des assises sur ces dernières puissent être organisées bien avant même toute émission d’une nouvelle monnaie…une exigence de la réalité socioéconomique en Afrique subsaharienne.

Mesdames et Messieurs veuillez agréer mes respects les plus dévoués.

Adressé à L’UNIVERSITÉ DE LOMÉ [États généraux de L’Eco]

À Monsieur Kako Nubukpo commissaire chargé de l’agriculture au sein de la commission de L’Uemoa.

Ampliations : Ambassadeur du Togo

Bénin, Burkina Faso, Cap Vert, Côte d’Ivoire, Gambie, Ghana, Guinée, Guinée Bissau, Libéria, Mali, Niger, Nigéria, Sierra Leone, Sénégal

* Blaise Pascal Cissé
Président du Mouvement / FORCE SÉNÉGAL

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5 commentaires

  1. Mamadou

    Il faut créé et gérer seul notre propre monnaie, sans soutiens, garantie de la France. Nous sommes indépendant pouvons le. Car pour l’instant on veux notre monnaie, on critique le CFA et la France, mais on ne fais rien que parler depuis deux ans sans rien faire. De l’action maintenant…


  2. Bourbajolof

    Mesmer :

    « Rien ne pourra se faire, sans la France, ni surtout, contre elle « …

    Sommes si appauvris (après la domination arabe, puis française), que nous nous approprions ce que d’autres ont pensé, à notre place… Triste.


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