Centrales syndicales : « Silencieuses hier, agitées aujourd’hui ! », (Alioune Badara Mboup)

Centrales syndicales : « Silencieuses hier, agitées aujourd’hui ! », (Alioune Badara Mboup)

Sous le régime de Macky Sall, les centrales syndicales étaient plongées dans une profonde léthargie. Pourtant, les travailleurs subissaient de nombreuses injustices sur leurs lieux de travail : licenciements abusifs, non-respect des engagements gouvernementaux, précarisation des emplois… Mais face à ces abus, elles restaient étrangement silencieuses.

Loin des préoccupations des travailleurs, certains dirigeants syndicaux n’étaient préoccupés que par leur propre confort, profitant des privilèges offerts par l’ancien régime. Ils avaient troqué la lutte syndicale contre des avantages personnels, reléguant ainsi les revendications légitimes des travailleurs au second plan.

Aujourd’hui, le contexte a changé. Le régime de Macky Sall a été balayé par la volonté populaire et, avec lui, les privilèges dont bénéficiaient certains responsables syndicaux. La suppression du Conseil économique, social et environnemental (CESE)et du HCCT, où nombre de ces syndicalistes trouvaient refuge, a mis fin à une époque d’opportunisme.

Mais voilà qu’ils se réveillent subitement, tentant d’organiser des mouvements pour bloquer le pays, non pas par souci du bien-être des travailleurs, mais par pur calcul politique.

Ce réveil soudain ne trompe personne. Il ne fait aucun doute que ces agitations ne sont pas motivées par l’intérêt des travailleurs. Elles relèvent d’un chantage, d’une tentative désespérée de restaurer des privilèges perdus. Mais ce stratagème ne doit pas prospérer. Les travailleurs doivent rester lucides et ne pas tomber dans ce piège grossier.

Pire encore, la plupart de ces dirigeants syndicaux sont en place depuis plus de 25 ans. Ils se sont enracinés à la tête des centrales syndicales, empêchant toute évolution et toute alternance.

Cette situation est en contradiction totale avec les principes mêmes de la démocratie et de la représentativité syndicale. Il est urgent d’organiser des renouvellements pour instaurer une véritable alternance et une démocratie interne au sein des organisations syndicales. Les travailleurs ont besoin de représentants engagés, transparents et réellement soucieux de leurs intérêts.

Face au récent rapport de la Cour des comptes, qui a mis à nu un véritable carnage financier sous l’ancien régime, l’heure n’est pas aux manipulations syndicales téléguidées, mais à une gouvernance intransigeante et tournée vers l’intérêt du peuple.

Le gouvernement ne doit avoir qu’un seul interlocuteur : le peuple sénégalais. C’est avec lui qu’il doit bâtir un État juste et équitable, loin des pressions d’une élite syndicale déconnectée des réalités et accrochée à ses privilèges depuis des décennies.

Alioune Badara Mboup, Pastef*

4 COMMENTAIRES
  • Ama

    Il faut dissoudre ces centrales syndicales obsolètes et procéder à l’élection de nouveaux dirigeants intègres. Plus de place aux dinosaures corrompus qui les dirigent.

  • Réya

    Merci monsieur Mboup

  • Americain

    Ndeyssane les pleurnichards de Pastef allergiques à la contradiction
    Vous n’avez pas le monopole du patriotisme et vous n’êtes pas le peuple
    La pensée unique ne saurait prospérer dans ce pays
    Le prince observe et écoute alors jouez au plus radical il y’a toujours des postes à prendre

    • Africain du Sénégal

      @Américain ou APR, tu as déjà bien assez à faire avec Trump, Milei ou Bukele pour venir nous dire ce que nous devons faire

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