Blocus humanitaire à Gaza : l’ONU met en garde Israël contre le retour de la faim

Le Commissaire général de l’UNRWA, Philippe Lazzarini, a exprimé son inquiétude lundi concernant le blocus d’aide imposé par Israël à Gaza. Selon lui, cette situation pourrait raviver la crise de la faim dans la région, si essentielle à la survie de ses habitants. « Plus nous avançons avec ce blocus, plus le risque d’une aggravation de la crise alimentaire augmente, » a-t-il déclaré lors d’une conférence de presse à Genève.
Lazzarini a insisté sur l’importance vitale de permettre à nouveau l’entrée de l’aide humanitaire dans la Bande de Gaza pour pallier les besoins fondamentaux et maintenir les acquis du cessez-le-feu initial. « Blocage de l’aide revient à militariser une action humanitaire, » a-t-il souligné, critiquant cette approche contraire aux normes internationales.
Il a également noté l’impact dramatique de la coupure récente par Israël de l’approvisionnement en électricité, qui pourrait réduire drastiquement l’accès à l’eau potable fournie par la station de dessalement pour 600 000 personnes.
En Cisjordanie, la situation n’est guère meilleure. Lazzarini a révélé que des milliers de réfugiés palestiniens, près de 40 000, ont été déplacés, la plus importante perturbation depuis 1967.
L’UNRWA se dit préoccupée par les suggestions israéliennes de remplacer son mandat par celui d’ONG. L’Organisation insiste sur le fait qu’aucune autre agence ne peut égaler son échelle de prestation de services publics, surtout dans l’éducation. L’Assemblée générale des Nations unies serait responsable de toute éventuelle modification.
Le besoin urgent de soutien financier pour l’UNRWA est également mentionné par Lazzarini. L’agence traverse une phase critique, nécessitant une aide immédiate pour continuer ses services essentiels.
Ce rapport est basé sur un article de nos confrères de l’agence Anadolu.