Selon Mahmoud Bassal, porte-parole de la Défense civile de Gaza, vingt personnes ont été tuées et plus de 200 blessées lundi matin, dans le sud de la bande de Gaza, par des tirs de l’armée israélienne. Les victimes attendaient de la nourriture près d’un centre d’aide américain, au rond-point d’al-Alam, à Rafah.
« Elles attendaient de pouvoir accéder au centre d’aide américain à Rafah pour obtenir de la nourriture, lorsque l’occupation a ouvert le feu sur ces personnes affamées près du rond-point d’al-Alam », a déclaré M. Bassal, précisant que les tirs ont eu lieu entre 5 heures et 7h30.
Les blessés, dont certains dans un état grave, ont été transférés vers des hôpitaux du sud de la bande de Gaza, fonctionnant partiellement en raison des combats et du manque de fournitures. L’armée israélienne, contactée par l’AFP, a indiqué qu’elle « se renseignait ».
L’AFP précise ne pas pouvoir vérifier de manière indépendante ces informations, compte tenu des restrictions imposées aux médias et des difficultés d’accès dans la bande de Gaza.
Ces événements s’inscrivent dans un contexte de crise humanitaire, aggravée depuis l’ouverture fin mai de centres d’aide gérés par une organisation au financement opaque, la Fondation humanitaire de Gaza (GHF), soutenue par les États-Unis et Israël, et avec laquelle l’ONU refuse de coopérer. Des photographes de l’AFP ont rapporté que, malgré la crainte de tirs, des Gazaouis se rassemblent à l’aube près de sites de distribution d’aide. Selon l’ONU, la bande de Gaza est menacée de famine.
Sud Quotidien rapporte les propos de Mahmoud Bassal : « Elles attendaient de pouvoir accéder au centre d’aide américain à Rafah… lorsque l’occupation a ouvert le feu. »
