Bébé jeté aux Parcelles Assainies de Keur Massar : Ce que la maman a dit devant la barre du tribunal

Le Tribunal des flagrants délits s’est penché sur le dossier de Maty Ndiaye. Poursuivie pour les chefs d’abandon d’un bébé dans un lieu non solitaire et mise en danger de la vie d’autrui, elle a été présentée au juge. Elle écope de trois mois d’emprisonnement assortis du sursis. 

Nonobstant les multiples sollicitations de sa famille, Maty Ndiaye s’est tue et a toujours contesté être enceinte. La pensionnaire du lycée Plan Jaxaay en classe de terminale a été engrossée par un élève. Âgé de 17 ans, la jeune fille a caché sa grossesse jusqu’en phase terminale. Le 11 septembre dernier, en pleines vacances, elle a donné vie. Après avoir accouché en catimini, la jeune fille a décidé de s’en débarrasser. Elle a déposé le bébé sur une marche d’escaliers. Malheureusement ou heureusement, le nouveau-né a été retrouvé et la nouvelle s’est répandue comme une traînée de poudre aux Parcelles assainies de Keur Massar. Il n’a fallu que 48 heures avant qu’elle soit identifiée et confiée aux agents de la police. Mise devant le fait accompli, elle reconnaît toutes les accusations qui lui sont reprochées.

Poursuivie pour les chefs d’abandon d’un bébé dans un lieu non solitaire et mise en danger de la vie d’autrui, Maty a été présentée au juge du tribunal des flagrants délits. Les débats d’audience ont permis de savoir que la famille ignorait complètement que la fille était enceinte. M.N regrette tout. À chaque fois qu’un de ses avocats tente de lui poser une question, la jeune fille fond en larmes. Le parquet a essayé de lui tirer les vers du nez afin de faire réaliser  la gravité de son acte à ce bout de femme innocente . Le substitut du procureur qui a requis l’application de la loi pénale lui a prodigué quelques conseils. La prévenue reconnaît les faits et fait son mea culpa. A la barre, Maty Ndiaye confie qu’elle “ne voulait pas être la risée de sa famille car il y a de cela un an, elle a accouché d’un bébé qu’elle a donné à sa tante”, dit-elle.

 Me Thierno Aly Diouf et Me Ndiogou Ndiaye qui sollicitent la clémence du tribunal reconnaissent la sensibilité de cette affaire. De leurs avis, en tendant la perche à Maty,  cela permettra à l’enfant de connaître l’amour maternel. « Il faut sauver une mère. Un enfant pour lui donner la chance, elle a besoin d’être allaitée. Elle est jeune et aura 18 ans en février. Faut éviter qu’elle s’enferme dans les remords. Elle a besoin de liens étroits avec sa fille. On n’a pas que le droit pour lutter contre le délaissement,  elle a voulu fuir le déshonneur, elle a commis une erreur. Vous pouvez sauver deux vies en danger ! Sagesse, magnanimité pour elle ! Donnez-lui la chance de terminer ses études, elle s’est comportée en immature », plaident les robes noires.

Toutefois, le juge a reconnu coupable Maty Ndiaye pour les chefs de délaissement d’un enfant dans un lieu non solitaire. Elle écope de 3 mois avec sursis, renseigne Actusen.

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