Procès à Thiès : Révélations d’une adolescente innocentent son père

Le procès très médiatisé d’A. Ndiaye, un maçon de 42 ans, accusé de viol et de pédophilie sur sa fille, s’est déroulé à Thiès. Après trois ans de détention préventive, le procureur a réclamé 15 ans de réclusion criminelle. Cependant, le cours de la procédure a pris un tournant inattendu lorsque la jeune victime, aujourd’hui âgée de 16 ans, a disculpé son père devant le tribunal.
La jeune fille a révélé qu’elle avait été manipulée par sa grand-mère, R. Sow, qui lui aurait promis un voyage au Maroc en échange de fausses accusations contre son propre père. Elle a expliqué que c’était avec un certain P. Guèye qu’elle avait perdu sa virginité, et non avec A. Ndiaye. Ces révélations ont provoqué une onde de choc, notamment auprès de sa mère, A. Karé, qui soutient les accusations initiales et accuse la famille de son mari d’avoir influencé leur fille.
De son côté, la grand-mère R. Sow nie toute tentative de manipulation. Elle affirme que sa petite-fille lui a confié l’agression à travers un message audio et mentionne un certificat médical sur la perte de l’hymen pour étayer ses propos. Malgré la rétractation de la victime, le procureur maintient les accusations, s’appuyant sur des preuves matérielles et un témoignage oculaire.
Le tribunal a mis l’affaire en délibéré et rendra son verdict le 23 juin 2025. Ce procès, emprunt de contradictions et de tensions familiales, soulève des interrogations troublantes quant à la vérité et de potentielles manipulations. La décision judiciaire déterminera si A. Ndiaye est innocent ou victime d’un possible complot familial.
Cette affaire a été rapportée sur le site de nos confrères de Kawtef, soulignant les complexités et les enjeux émotionnels entourant ce procès.