Arabie saoudite / l’Egypte, tendent-ils vers un divorce diplomatique ?

La guerre en Syrie lamine le partenariat entre les deux alliés sunnites, déjà mis à mal par le refus du Caire d’intervenir dans la coalition militaire montée par Riyad au Yémen.

Crispation passagère ou amorce de divorce ? La tension monte entre l’Egypte et l’Arabie saoudite, deux partenaires de longue dâte, en opposition de plus en plus marquée sur un nombre croissant de dossiers, dont la guerre en Syrie. Ce raidissement bilatéral, perceptible aux éditoriaux aigrelets publiés ces derniers mois par la presse des deux pays, a pris une tournure plus officielle en début de semaine, avec la décision d’Aramco, la compagnie nationale pétrolière saoudienne, de suspendre ses livraisons de fuel à l’Egypte pour le mois d’octobre.

Présentée par Le Caire comme un simple différend commercial, cette mesure est interprétée, par la majorité des observateurs, comme un acte de représailles au soutien de l’Egypte à la résolution russe sur la Syrie, repoussée samedi 8 octobre par le conseil de sécurité des Nations-unies. Le royaume saoudien, grand argentier de l’opposition anti-Assad, a été outré que son vieil allié se rallie à ce texte, certes favorable à une cessation des hostilités, mais muet sur les bombardements ultra violents infligés depuis trois semaines à Alep, notamment par l’aviation russe.

Le fait que l’ambassadeur égyptien ait également voté, durant la même séance, en faveur de la résolution rivale, déposée par la France  un texte plus ferme sur Alep, mais torpillé par un veto de Moscou, n’avait pas suffi à calmer la colère de Riyad. Sur l’antenne d’Al-Jazira

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