Après 46 jours de détention, Amira Zaiter, militante engagée pour la cause palestinienne, est sortie de prison le 4 novembre. Arrêtée pour des publications en ligne, elle a été condamnée par le tribunal correctionnel de Nice à trois ans de prison dont un an ferme, à purger sous bracelet électronique.
Cette décision dépasse les réquisitions du parquet qui demandait 30 mois de prison dont 18 avec sursis. En entrevue, Amira Zaiter qualifie sa peine de « disproportionnée et injuste ». Connue pour son activisme pro-palestinien à Nice, elle a déjà subi des gardes à vue liées à l’organisation de manifestations.
Incarcérée le 19 septembre, elle a vu ses demandes de libération rejetées et a été jugée le 21 octobre. Durant les 20 premiers jours, elle n’avait aucun contact avec sa fille, ce qu’elle trouve incompréhensible. Elle considère que sa détention et les sanctions financières visent à « détruire toute [sa] vie ».
Amira Zaiter s’est dite victime d’un « procès politique » et compte faire appel. Son avocat, Maître Rafik Chekkat, a dénoncé sur les réseaux sociaux la campagne calomnieuse qu’elle subit et la privation de ses droits de mère.
Lors de son procès, elle a exprimé des regrets sur le ton employé dans ses publications, tout en marquant sa distance avec l’antisémitisme. Elle a déclaré lutter contre le « sionisme » et s’opposait au drapeau israélien déployé à Nice sans représenter également la Palestine.
Ses écrits, perçus comme apologétiques envers le Hamas, lui sont reprochés, mais elle affirme être mal comprise dans son engagement politique. Maître Guez Guez, son avocat, a plaidé pour la relaxe, arguant que le débat relevait du public et que son audience sur les réseaux sociaux était limitée.