Allemagne : Sondage sur l’interdiction du parti d’extrême droite AfD

Allemagne : Sondage sur l’interdiction du parti d’extrême droite AfD

Un sondage récent en Allemagne révèle que près de la moitié des citoyens du pays soutient l’interdiction du parti d’extrême droite Alternative pour l’Allemagne (AfD). Cette enquête fait suite à la désignation de l’AfD comme groupe « extrémiste » par l’agence de renseignement nationale.

L’étude, réalisée par l’institut de sondage Insa pour l’hebdomadaire allemand Bild am Sonntag, indique que 48 % des participants sont favorables à l’interdiction du parti. Par ailleurs, 37 % s’opposent à cette interdiction et 15 % restent indécis.

Le sondage, qui a été mené auprès de 1 001 Allemands les 2 et 3 mai, montre également que 61 % estiment que l’AfD est un parti d’extrême droite. Une large majorité de 79 % des sondés affirme que l’évaluation de l’agence de renseignement n’a pas changé leur opinion sur le parti.

Après trois ans d’enquête, l’Office fédéral de protection de la Constitution (BfV), l’agence de renseignement allemande, a qualifié l’AfD de « groupe extrémiste avéré ». Le BfV souligne que l’idéologie nationaliste du parti menace l’ordre constitutionnel démocratique du pays.

L’agence accuse également l’AfD de vouloir exclure certains groupes de la société, notamment ceux issus de l’immigration musulmane. Cette classification permet désormais une surveillance accrue du parti.

Les codirigeants de l’AfD, Alice Weidel et Tino Chrupalla, ont dénoncé cette décision, la qualifiant d’« atteinte à la démocratie allemande ». Ils ont annoncé un recours en justice, déclarant : « L’AfD continuera à se défendre légalement contre ces diffamations qui mettent en danger la démocratie. »

Malgré les accusations d’extrémisme, l’AfD reste populaire en Allemagne, avec des sondages montrant un soutien de 26 %. Ce soutien est en partie attribué à sa campagne anti-immigration et à sa critique des partis traditionnels.

Le chancelier Olaf Scholz a pourtant appelé à la prudence, soulignant l’importance de respecter les normes strictes de la Cour constitutionnelle pour l’interdiction de partis politiques. Il a évoqué les échecs passés des tentatives d’interdire des partis d’extrême droite, comme le NPD, pour illustrer la complexité de telles démarches.

Pour plus de détails, nous vous invitons à consulter le texte complet disponible sur le site de nos confrères de Anadolu. Traduction réalisée par Mourad Belhaj.

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