Élections en Allemagne : Un scrutin déterminant pour le paysage politique

Élections en Allemagne : Un scrutin déterminant pour le paysage politique

Les Allemands se rendent aux urnes ce dimanche pour élire un nouveau Parlement et un nouveau gouvernement. Cette élection nationale cruciale pourrait redéfinir le paysage politique du pays. Près de 90 000 bureaux de vote ont ouvert à 8 h, heure locale (7 h GMT), et fermeront à 18 h (17 h GMT).

Selon des données officielles, plus de 59 millions de citoyens allemands sont appelés à voter, dont 2,3 millions de primo-votants. L’électorat se compose majoritairement de personnes âgées, 42 % ayant 60 ans ou plus, tandis que les moins de 30 ans ne représentent que 13 %.

Une part significative de l’électorat est également issue de l’immigration, avec plus de 7 millions d’électeurs concernés, dont plus d’un million de citoyens allemands d’origine turque. Bien que certains aient déjà voté par correspondance, de nombreux citoyens vivant à l’étranger ont exprimé, via les réseaux sociaux, leur inquiétude car leurs bulletins n’ont pas été reçus à temps.

Friedrich Merz, à la tête des Chrétiens-Démocrates (CDU/CSU), est le favori de ces élections. Toutefois, il est peu probable qu’il obtienne une majorité suffisante pour gouverner seul. L’alliance CDU/CSU recueille 29,5 % des intentions de vote, selon l’INSA, devançant de 14 points le Parti social-démocrate (SPD) dirigé par le chancelier sortant Olaf Scholz.

L’Alternative pour l’Allemagne (AfD), un parti d’extrême droite, est créditée de 21 % des intentions de vote dans les récents sondages, ce qui pourrait lui valoir son meilleur score aux élections fédérales et la place de deuxième force politique du pays.

Environ 27 % des électeurs demeurent indécis à l’approche du scrutin, ne sachant pas encore s’ils voteront ou pour quel parti ils opteront. Selon le site de nos confrères de Anadolu, cela souligne l’incertitude de l’issue électorale.

En Allemagne, le chancelier est élu de manière indirecte. Les citoyens votent pour des membres du Parlement, qui élisent ensuite le chancelier. Le parti ou l’alliance majoritaire voit son candidat accéder à la chancellerie. Le système électoral allemand combine le vote pour un candidat local et un parti politique, influant ainsi sur les 630 sièges du Parlement.

La précédente coalition tripartite de Scholz, comprenant le SPD, les Verts et le FDP, s’est effondrée en novembre dernier en raison de divergences sur les questions budgétaires, les politiques sociales, les objectifs climatiques et l’endettement pour financer les investissements.

En réponse, plutôt que de former un gouvernement minoritaire, Scholz a préféré organiser des élections anticipées, affirmant qu’un gouvernement fort et stable est essentiel pour affronter les défis que rencontre l’Allemagne, rapporte Anadolu.

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