Allemagne : Olaf Scholz Perd le Vote de Confiance et Pousse vers des Élections Anticipées

Allemagne : Olaf Scholz Perd le Vote de Confiance et Pousse vers des Élections Anticipées

Le chancelier allemand Olaf Scholz a été confronté à une perte de confiance au Parlement ce lundi, dans une manœuvre politique délibérée pour amorcer des élections anticipées en février 2025.

Lors de son allocution au Bundestag, Scholz a expliqué sa décision de mettre fin à la coalition avec le parti libéral FDP. Il a souligné que des élections anticipées donneraient aux citoyens la possibilité de déterminer l’avenir politique de l’Allemagne. « Mon objectif est d’avancer les élections fédérales. Lors de ces élections, les citoyens pourront définir le cap politique de notre pays », a déclaré Scholz.

Critiquant son ancien partenaire le FDP, Scholz a déploré l’entrave à la prise de décisions économiques essentielles. Il a affirmé : « La politique n’est pas un jeu. Pour entrer au gouvernement, il faut faire preuve d’une certaine maturité morale (…) Une responsabilité qui va au-delà du programme de son propre parti et de ses propres électeurs. » Il a qualifié la dissolution de la coalition de « inévitable ».

Le chancelier a perdu le vote de confiance avec 394 voix contre, 207 voix pour et 116 abstentions. Les Verts, membres de la coalition, se sont stratégiquement abstenus pour assurer le passage de la mesure visant à provoquer des élections anticipées.

Un vote de confiance était requis pour initier de telles élections, conformément à la Constitution allemande, qui ne les autorise que dans des circonstances exceptionnelles pour maintenir la stabilité politique. Lorsque le chancelier perd la confiance de la majorité parlementaire, le président peut dissoudre le Parlement et organiser de nouvelles élections sur demande du chancelier.

La coalition tripartite de Scholz, comprenant le Parti social-démocrate (SPD), les Verts, et le Parti libéral-démocrate (FDP), s’est effondrée récemment en raison de différends sur les politiques économiques et les plans de dépense.

À la suite de cet effondrement, les chefs parlementaires du SPD, des Verts et de l’opposition chrétienne-démocrate (CDU/CSU) ont convenu d’organiser de nouvelles élections le 23 février.

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