Le ministère français de l’Europe et des Affaires étrangères a exprimé son profond désaccord concernant la condamnation à sept ans de prison ferme du journaliste français Christophe Gleizes en Algérie. Un communiqué officiel déplore cette « lourde condamnation » prononcée ce lundi. L’avocat de M. Gleizes et ses soutiens ont annoncé leur intention de faire appel.
Le Quai d’Orsay a indiqué que la situation de Christophe Gleizes est suivie de près depuis son arrestation en mai 2024, précisant qu’il a bénéficié d’une « aide et d’une protection consulaire tout au long de son contrôle judiciaire ». Une demande officielle de permis de visite a été déposée dès l’annonce de la condamnation. La France assure rester « mobilisée » pour lui apporter une assistance continue et être « en contact régulier avec lui, ses proches et ses conseils ».
Selon les informations rapportées par Reporters sans frontières (RSF) et Le Monde, Christophe Gleizes est accusé d’« apologie du terrorisme » et de « possession de publications dans un but de propagande portant atteinte à l’intérêt national ». Ces accusations découleraient d’échanges, dans le cadre d’un travail préparatoire à un reportage, avec un dirigeant du club de football JS Kabylie, également membre présumé du Mouvement pour l’autodétermination de la Kabylie (MAK), organisation classée terroriste par les autorités algériennes depuis mai 2021. À ce jour, aucune réaction officielle des autorités algériennes n’a été publiée.
Comme le souligne Anadolu, cette condamnation survient dans un contexte de tensions récurrentes entre Alger et Paris, marquées par des différends mémoriels et politiques. « La France a exprimé, ce lundi, son profond désaccord avec la condamnation à sept ans de prison ferme, prononcée à l’encontre du journaliste français Christophe Gleizes en Algérie », a déclaré la source.
Notre rédaction a suivi de près les affaires de journalistes français à l’étranger, notamment la mobilisation de la France face à la condamnation de Boualem Sansal, un cas similaire qui souligne les défis diplomatiques liés à la liberté de la presse.
L’affaire Gleizes rappelle également les préoccupations soulevées par les arrestations de journalistes au Tchad, mettant en lumière les risques encourus par les journalistes dans certaines régions du monde.