Arrestation de journalistes au Tchad : Les inquiétudes croissantes de Reporters sans frontières

Arrestation de journalistes au Tchad : Les inquiétudes croissantes de Reporters sans frontières

La situation est préoccupante au Tchad où Olivier Monodji, correspondant de RFI, ainsi que trois autres personnes, ont été inculpés pour des accusations telles que « intelligence avec une puissance étrangère », « atteinte à la sûreté de l’État » et « complot ». Ces inculpations suscitent l’inquiétude de Reporters sans frontières (RSF) alors même que les accusés attendent leur première audition devant un juge d’instruction en charge de l’affaire.

Selon les avocats du directeur de publication de l’hebdomadaire « Le Pays » de Ndjamena, où travaille également Olivier Monodji, le dossier à charge du procureur ne repose sur rien de solide. Ils estiment que les accusations portées, qui incluent la publication de publireportages potentiellement en lien avec la Russie et le partage d’informations déjà accessibles au public, relèvent avant tout d’un délit de presse et non de crimes aussi graves pouvant entraîner des peines allant jusqu’à trente ans de prison.

RSF s’exprime par la voix de Sadibou Marong, directeur du bureau Afrique, affirmant que « le parquet a véritablement corsé son accusation » avec des charges lourdes telles que le complot contre l’État. Marong suppose que ces accusations visent à contourner la loi sur la presse au Tchad, laquelle élimine les peines de prison pour certains délits de presse.

Le plaidoyer en faveur de ces journalistes s’intensifie. « La place de ces journalistes n’est pas la prison, » déclare Marong en insistant sur l’intégrité professionnelle d’Olivier Monodji et de son journal ‘Le Pays’. L’espoir est que la prochaine audition mène à leur libération, tout en pressant les autorités tchadiennes de respecter les droits des journalistes et de leur permettre de travailler sans crainte de représailles.

La société des journalistes de RFI a également exprimé sa préoccupation et a rappelé à l’ordre les autorités tchadiennes quant au respect de la procédure pénale et des droits de la défense. De son côté, la section SNJ-CGT de France Médias Monde s’est dite indignée par le manque de preuves dans le dossier contre ces journalistes, condamnant fermement ce qu’elle considère comme des arrestations injustifiées, et espère une libération rapide après l’audience prévue.

Ce rapport renforce les conclusions d’un article publié par nos confrères de Sud Quotidien, qui a mis en lumière ces événements préoccupants. Le site Sud Quotidien reste ainsi une source essentielle pour suivre les développements de cette affaire.

1 COMMENTAIRES
  • Ba mamadou

    « INTELLIGENCE AVEC UNE PUISSANCE ÉTRANGÈRE » , »ATTEINTE À LA SÛRETÉ DE L’ÉTAT » , » COMPLOT » : ÇA VEUT DIRE SIMPLEMENT QU’ILS COMPLOTAIENT AVEC LES SERVICES DE RENSEIGNEMENTS FRANÇAIS POUR DÉSTABILISER LE RÉGIME TCHADIEN.LA MAJEURE PARTIE DE CES CORRESPONDANTS DE RFI OU FRANCE 24 NE SONT EN RÉALITÉ QUE DES ESPIONS AU SERVICE DE LA FRANCE.

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